âge 25 ans lieu de naissance québec, canada date de naissance 17 novembre 1987 Orientation sexuelle pansexuel Profession : "détective"...tueur à gage Groupe : civils célébrité gwak min jun | histoire
Quelle genre d'histoire voudriez-vous que je vous raconte? Parce que je peux vous l'arranger comme vous le sentez. Je pourrais commencer par vous dire que je m'appelle Ahn Gaël et que je suis né le 17 novembre au Québec, d'une mère francophone et canadienne et d'un père coréen pure souche. Mais même Gaël n'est pas mon vrai prénom. Officiellement je porte un prénom coréen. Enfin, officiellement... c'est beaucoup dire. Je n'ai pas d'existence officielle. Nous n'en sommes plus à un petit mensonge près, dites moi juste ce que vous aimeriez entendre. Je serai ce que vous voulez que je sois à votre plus grand déplaisir.
LE SOLEIL. FAITS DIVERS: Une famille brûlée vive. Lundi dernier vers trois heures du matin, une détonation assourdissante secoue le quartier Cap-Rouge. Au 1078 rue d'Arementières, la maison est méconnaissable, éventrée par une explosion violente et ravagée par des flammes d'une hauteur alarmante. Les pompiers arrivent très rapidement sur les lieux, mais l'incendie s'avère difficile à maitriser et les nouvelles sont mauvaises. Les témoignages des voisins laissent penser que la famille Park était à l'intérieur de la bâtisse lors de l'explosion. Une famille charmante et sans histoire comme décrivent volontiers le voisinage. Jae Hwan Park cadre d'une grosse compagnie d'import-export et sa femme, Gaëlle Lavoie, femme au foyer habitaient le quartier depuis dix ans avec leur fils de huit ans In Ho. Le temps que les pompiers parviennent enfin à maitriser l'incendie, il ne reste déjà plus rien de la maison, ni de la famille. Deux corps ont été retrouvés, un homme et une femme, seul le corps de Gaëlle Lavoie a pu être identifié. Le corps de l'homme, probablement Jae Hwan Park, était lui en trop mauvais état. Quand à leur fils, les pompiers cherchent encore à en retrouver des traces, mais sans succès jusqu'ici. Ce matin, l'indignation et la surprise règne dans ce quartier tranquille de Québec. Après huit jours d'enquête, les autorités confirment la thèse de l'incendie volontaire, mais aucun suspect n'a encore été interpelé.
Je n'ai pas de souvenir de mon enfance, ou plutôt c'est ce dont j'aimerais me convaincre. Alors une fois je raconte que ma mère est morte en accouchant, parfois qu'elle m'a abandonné à ma naissance sur le pas de la porte de mon père, une autre fois j'aime dire que c'est une Indiana Jones des temps modernes, qu'elle voyage dans les quatre coins du monde. Une fois n'est coutume je m'en tiens à un drame ménager des plus courants, des parents divorcés habitant à deux coins bien distincts de la planète. C'est plutôt commode comme histoire et la banalité demande peu d'explication. J'habite en Corée du Sud avec mon père depuis que j'ai huit ans, peut-être dix, peu importe après tout. Je n'ai pas d'attache et être coréen ou canadien, à Séoul ou à Toronto, a autant d'importance que la couleur de mes sous-vêtements.
J'ai fait des études en sciences humaines, j'ai pas aimé. J'ai suivi des études en mathématique, j'ai pas aimé. Je me suis lancé dans les sciences, j'ai pas aimé. J'étudie ce qui me fait envie, ce qui m'est utile, ce qui est nécessaire. J'observe, je vis et j'apprends. Et puis la racine carrée de 25 on s'en contre balance quand ce qui vous permet de gagner votre vie c'est de retrouver des gens, de tout savoir sur eux et de les comprendre mieux qu'ils ne se comprennent eux-même. Pas que j'ai vraiment besoin de gagner ma vie cela dit, mais encore une fois la richesse soulève plus de question que je ne suis vraiment disposé à éclairer. Alors oui de temps en temps je suis un riche héritier dans une soirée mondaine et celui d'après je me fonds dans les classes moyennes, dans la masse populaire. J'ai des hobbys, des soucis, ou du moins je feins assez bien d'en avoir.
En fait je feins très bien beaucoup de choses, toutes choses. Et puis c'est très facile d'être qui on veut quand on est personne. C'est les avantages de la mort.
caractère
Difficile de décrire un être sans consistance propre, Gaël est tout et rien à la fois. C'est un écran de fumée, un caméléon, une fausse pièce d'or il est celui que vous voulez qu'il soit. Ou plus ou moins. C'est un mystificateur de talent, un menteur de premier ordre, un imposteur, un usurpateur, un fabulateur. Gaël n'est pas celui qu'il vous laisse voir. Il n'est personne et peut devenir n'importe qui. Il est donc important, pour comprendre cette présentation très succincte, de garder en mémoire que Gaël trompe, que Gaël ment, que Gaël joue et qu'il fait ça bien. Et pourtant, il est pas toujours aidé... L'homme est un animal même s'il aime se dire plus évolué. Plus évolué parce qu'il a la possibilité de penser, de réfléchir et de conclure. Et c'est là qu'il se trompe, c'est ce qui le rend bête et faible, l'homme pense. Souvent trop, souvent à tord. Il n'a que le minimum syndical de l'instinct, juste assez pour pressentir le danger, se méfier et reculer. C'est la réaction naturelle des gens qui croisent Gaël pour la première fois, le recul et la vigilance. Comme les chiens face à un étranger, ils grognent et aboient, mais une doudouce sur la tête et leurs inquiétudes sont anesthésiées et remplacées par une confiance abrutie. Abrutie parce que l'homme observe, toise et pense. Gaël est un jeune homme svelte, presque frêle. Son visage est fin et lisse; sa peau pâle, laiteuse, soyeuse; ses iris claires et mordorées. Il ne fait même pas son âge et lorsqu'il offre un sourire doux, ça semble sincère, parce qu'avec les années il a apprit à feindre jusqu'à la sincérité. Alors les gens doutent, font taire les aboiements de leurs subconscients et mettent de côté leurs malaises. Ils se disent tout simplement qu'il a l'air d'un ange. L'homme est con et très franchement, ça l'arrange.
Mimer la sincérité est une chose, mais paraitre vrai en est une autre. La plus gros handicap de Gaël pour se montrer réel et de ce fait, ce qui rend ses prestations réellement extraordinaires, est qu'il est incapable d'empathie. Son calme, son mutisme, son élégance et sa nonchalance ne dissimulent pas ses émotions, mais son manque d'émotion. Il reproduit les sentiments comme il lui a été donné de les voir, à défaut de les avoir un jour expérimenté. D'une certaine façon, Gaël ne ressent rien, est vide de tout ressentiment. Il est comme un meuble qu'on vide à la fin de l'été pour y remettre les vêtements d'hivers, il remplit son vide de ce dont il a besoin dans une situation donnée. Mais les vêtements qu'il y range ne sont pas pour autant les siens. S'il n'a aucune empathie, Gaël a également la chance de n'être doté ni du sens du remord et de la culpabilité, ni de la moindre notion de peur. Pas que l'erreur lui soit inconnue, mais, qu'il y croit réellement ou non, rien n'est jamais vraiment de sa faute. Quand à se qui est de la peur, il n'a toujours aucune explication quant au comment du pourquoi. Il ne la ressent pas, c'est comme ça. Ce qui lui parait d'autant plus bizarre c'est qu'il est malgré tout capable de repérer la menace, le danger, mais il a finit par se dire que c'est à force d'observations. L'instinct de survie est intacte, pas l'angoisse. Gaël est un esprit vif, intelligent et il n'y a pas besoin de connaitre ses incroyables talents de manipulateur pour s'en rendre compte. De toute évidence, c'est un grand avantage pour un homme comme lui. Ruse et adaptabilité, font partie de son quotidien. Une très bonne mémoire et un sens de la compartimentation hors du commun lui permettent d'être tout et n'importe quoi, d'être plein de choses à la fois, le tout sans s'embrouiller une seule fois.
Peut-être que ne rien ressentir est une affirmation un peu exagérée. Il n'est pas imperméable aux émotions, disons plutôt qu'il est handicapé des émotions de base d'un être humain. Il ne lui reste en fait que quelques sensations par-ci par là. Parmi elles, la colère. Si en public il semble doté d'un sang-froid incroyable, il faut avouer qu'au fond, Gaël est quelqu'un hargneux, habité par des pulsions de violence comme peu de gens en connaissent. Ne vous fiez pas à son allure de demie portion, Gaël est capable de tuer un homme à main nue. Qui sait ? Peut-être l'a-t-il déjà fait d'ailleurs. Après tout on ne retrouve jamais les victimes de Kharon, règle numéro un.
secret Ahn Gaël est détective privé, Kharon est tueur à gage. Enfin, disons plutôt qu'ils exercent le même métier, mais qu'une appellation est plus politiquement correcte que l'autre. Un meurtrier rester un meurtrier quelque soit le nom qu'on lui donne, mais ça fait moins bien sur le CV. Ce que personne ne sait c'est que ces deux personnes n'en sont en fait qu'une. Et, ça parait évident, il vaut mieux que cela reste un secret. Un de plus. Peu de gens ont déjà eu affaire à Kharon et les rares chanceux ne sont bien souvent plus de ce monde pour en témoigner, ça aide à garder le mystère. Les morts ne parlent pas parait-il.
|