Ga Ram avait passé une longue soirée... Mais tout son dur labeur de la veille avait porté ses fruits. Il avait finalement repéré la cible de sa mission. Usant de son amabilité, il avait fait en sorte que cette première entrevue se passe bien, et pour l'instant, tout semblait se dérouler comme prévu. Il n'avait aucune idée de quand il reverrait Soo Mee... Mais nul doute qu'il avait hâte de pouvoir poursuivre sa tâche, et continuer à lui tirer quelques précieuses informations sur la brigade. Qui plus est, la concernée était d'un abord plus agréable que ce à quoi il avait pu s'attendre, ce qui facilitait grandement son travail ; on pouvait dire sans trop d’exagération qu'il se régalait comme jamais dans son rôle d'infiltré. A la fin de la soirée, il était rentré chez lui, la démarche légère malgré une fatigue conséquente. Et une fois à son domicile, il avait prit soin de contacter son supérieur pour lui dire que la mission était commencée, et qu'il ne manquerait pas à lui faire parvenir les informations qu'il pourrait récolter.

A cause de son excitation, il avait un peu peiné à trouver le sommeil... Ce qui en soit, ne posait pas de problème, étant en congés le lendemain. Il avait donc profité d'une copieuse grasse matinée, flemmardant dans son lit une bonne partie de la matinée. Néanmoins, le jeune homme avait été tiré des draps par la sonnerie de son téléphone. Il avait constaté avec joie que Ming Zhu lui rendrait une visite dans l'après-midi. Il avait répondu qu'elle savait où le trouver ; s'il n'était pas dans son appartement, il serait dans son laboratoire, au sous-sol.

Il avait finalement capitulé, acceptant de quitter son lit pour aller se nourrir et se préparer, histoire de ne pas apparaître tel un ermite à son amie chinoise. Et finalement, c'est aux alentours de treize heures qu'il avait quitté son domicile pour descendre à la cave. Sitôt arrivé, il avait enfilé sa bonne vieille blouse blanche trouée par endroits, et sa paire de lunettes de protection, et s'était penché sur son plan de travail. Comme à chaque fois, il avait manipulé avec précision et attention chacun de ces liquides et poudres, prenant en note les formules chimiques et autres manipulations qu'il pouvait faire. Il avait une idée en tête depuis quelques jours, et tenait mordicus à arriver à un résultat satisfaisant. Une substance inflammable et explosive, assez stable pour qu'elle ne menace pas d'avoir des effets imprévisibles à n'importe quel moment.

Penché avec passion sur son travail, Ga Ram relève néanmoins la tête quand il entend un grincement en provenance de la porte de la cave. Il a un instant de panique. Il tourne les yeux vers le battant, et constate que ce n'est que Ming Zhu qui vient d'arriver... A être penché sur ce dur labeur, il l'avait presque oublié. Il adresse un large sourire à la terroriste pour la saluer ; « Salut ma belle. Tu peux verrouiller la porte s'teuplaît ? Les voisins peuvent être un peu trop curieux, parfois. » Encore heureux, il n'avait jamais attisé le moindre soupçon pour l'instant... Malgré son goût immodéré pour le risque, Ga Ram savait être discret et candide quand le temps de dissimuler ses activités était venu. Il se désintéresse quelques instants de son amie, finissant une manipulation. Celle-ci étant terminé, il dépose un tube à essai sur un socle, abandonnant une pipette vide sur la surface de travail. Il se tourne à nouveau vers la Chinoise, se débarrassant de sa paire de lunettes en plastique transparent. « Alors, qu'est ce qui me vaut ta visite ? » demande t-il, curieux.

Trop d'appréhension, de doute et d’agitation dans la tête, Ming Zhu en cru perdre ses cheveux. La demoiselle était dans cet état depuis l'assassinat du ministre allemand. La mission en général c'était bien passé. Seulement, le fait que ce sergent - qu'elle avait cloué au sol suite à un coup de feu - ait pu survivre suite à avoir pu très bien voir et retenir les traits de son visage l'ennuyait, l'effrayait. De plus, depuis quelques temps elle se sentait observée, par une femme qui plus est! Rien n'allait comme elle le désirait. Elle qui aimait rester au calme, en ce moment, elle vivait dans un cocon d'oppression effroyable. La châtain se dit alors qu'elle n'aurait jamais dû accepter cette mission. Que comme à son habitude, elle aurait dû rester dans les coulisses du spectacle et à recueillir les enfants en pleure une fois les rideaux baissés!

Elle soupira en observant son visage fade dans le miroir. Assise sur une chaise, devant sa coiffeuse, sa main s'affairait à démêler ses cheveux encore un peu mouillés. Un frisson léger parcourut son épaule dénudée. Elle ragea, grogna presque et se leva d'un bond furieux. Elle arracha à coup de mains hargneuse son kimono en soie rouge, laissant place à un corps que la chinoise trouvait bien trop laid pour être exposé. Des larmes strièrent ses joues tandis que ses pieds la guidèrent jusque son armoire. Minishort et bottines noir, chemisier blanc légèrement transparent, toujours en pleur, elle enfila tout ceci d'une traite. Puis elle s'affala sur son lit pour y rester une trentaine recroquevillée sur elle-même.

Puis soudainement, une petite pensée lui donna le sourire. Elle se redressa et alla se maquiller d'un air guilleret. Elle prit son sac avec un jolie fausse carte d'identité du nom de Fang Liwei et sortit de son appartement sud-coréen nouvellement attribué par le conseiller du Métatron!

Au bout de quelques minutes de marche, la voilà arrivée devant l'appartement de son ami à qui elle voulait rendre visite. Elle toqua d'abord mais pas de réponse. Sûrement qu'il s'était fourré dans sa cave, cela n'aurait rien d'étonnant. Elle entra donc sans aucune gêne, se déchaussa et ferma la porte à clés. Il ne serait pas agréable qu'un voisin s'immisce dans l'appartement pour faire connaissance! C'est ainsi qu'elle s'insinua à pas de chat dans les escaliers, se voulant le plus discrète possible. Seulement, elle ne pouvait décidément pas compter sur la porte de la cave qui se mit à grincer. Elle s'énerva légèrement  et souffla un grand coup pour ne pas commencer à râler. On aurait dit que Ming Zhu avait les hormones en ébullition ces derniers temps. Mais bon le beau Ga Ram lui offrit un charmant sourire qui apaisa quelque peu sa colère. « Tu devrais être un peu plus vigilent mon ami! Je l'ai déjà fermée ta porte d'entrée! Et... Je t'ai piqué des chaussons!» répondit-elle en levant son pied pour lui prouver ses dires. Elle s'approcha du jeune homme tout sourire, prit ses lunettes de petit scientifique en main pour les reluquer d'un air perplexe. Elle les reposa et se pencha pour observer le tube à essai, se demandant ce que cela pouvait faire si elle crachait dedans. Elle se redressa et alla pincer les joues de Ga Ram. « Ta jolie bouille me manquait et j'avais envie de t'embêter!  » Un petit bisou sur la joue et la voilà qui se mit en route pour enfiler une blouse blanche. « Je suis sexy, non? »

Sa porte d'entrée ? Hah... Effectivement. Ga Ram était assez tête en l'air, parfois. Heureusement, il n'y avait rien de compromettant dans son appartement. Tout ce qui s'apparentait à son travail de terroriste était consciencieusement réuni dans la cave. Ceci étant dit, se faire cambrioler n'avait pas grand chose pour lui plaire, aussi remercie t-il silencieusement sa collègue avec un sourire et un hochement de tête. Néanmoins, il ajoute ; «Tu as bien fait. » dit-il en désignant les chaussons, avant de reprendre ; « Mais je parlais de la porte de la cave. Je n'aime pas être dérangé. » Ceci étant dit, il se penche sur sa préparation, laissant son amie prendre ses aises. D'ailleurs, la jeune Chinoise s'approche de lui, récupérant l'épaisse monture de plastique posée sur son nez. Il se détache un peu de son plan de travail, se tournant à nouveau vers Ming Zhu, patient. Elle observe la paire de lunettes, avant de se pencher sur les produits étalés sur le plan de travail du jeune homme. Elle s'intéresse aux tubes à essai, sous le regard attentif et amusé de Ga Ram. Mieux valait faire attention avec elle... Néanmoins, la terroriste ne fait rien, venant juste pincer doucement les joues du jeune homme, avant d'y claquer un bisou. Les lèvres du garçon s'arquent à nouveau. « Ça me fait plaisir de te voir aussi. » dit-il, tandis que Ming Zhu va récupérer une blouse de rechange. Elle l'enfile, demandant son avis à Ga Ram. Ce dernier l'observe quelques instants, penseur. Un sourire taquin vient étirer ses lèvres, tandis qu'il se passe de commentaire.

Sur le plan de travail, il récupère sa paire de lunettes et s'approche de Ming Zhu. Sans rien dire, il pose ses deux mains sur le crâne de la demoiselle, pour ébouriffer rapidement ses cheveux. Ceci étant fait, il vient poser la monture en plastique sur le nez de la jeune femme, avant d'ajuster négligemment quelques mèches. Observant son œuvre, il apprécie ; « Là, c'est parfait. Digne d'une couverture pour un grand magazine féminin, avec comme titre ; être dingue, scientifique et sexy à la fois, la nouvelle tendance so 2013. » Il rit brièvement, regardant la jeune femme complétement décoiffée. Tendant la main pour récupérer ses lunettes, il dépose une pichenette sur le bout du nez de Ming Zhu, avant de reprendre sa place, sur une chaise haute.

Pivotant pendant un ou deux tours, il finit par s'arrêter pour regarder Ming Zhu. « Sinon, comment vas tu ? » demande t-il avec un doux sourire. Il soupire longuement, un peu songeur. Depuis le 20 septembe, les choses étaient étrangement calmes. Certes, les hostilités étaient officiellement lancées désormais. Mais Ga Ram s'attendait à ce que son camp soit bien plus bousculé, agité. Ils faisaient tous preuve d'une discrétion et d'une prudence à toute épreuve, et s'il valait mieux qu'ils agissent comme ça pour leur bien, ça ennuyait quelques peu le jeune homme. Il voulait de l'action. Certes, on lui avait confié cette mission qui l'amusait au plus haut point, mais ça restait une mission d'infiltration. De fait, il ne pouvait pas mettre à contribution sa lubie un peu poussée. Tout naturellement, il demande donc à son amie ; « Dis, tu trouves pas qu'on s'ennuie un peu, depuis le 20 septembre? »

Elle sourit alors en toisant ses chaussons un peu trop grands mais doux et confortables. Puis la demoiselle haussa un sourcil en observant longuement la porte de la cave. Certes que cela pouvait être énervant d'être dérangé en plein travail si la porte de la cave était ouverte, mais surtout dérangeant si la porte d'entrée de l'appartement n'était pas verrouillée! Après tout, si celle-ci l'était, pourquoi s'inquiéter d'une porte de cave ouverte? Ah! Et pourquoi se poser de telles questions futiles! Elle s'approcha alors de la porte et la ferma à clés, comme ça plus de problèmes. Elle alla donc ensuite observer le matériel de son ami, lui pincer les joues et enfiler la blouse. Non, le fait qu'elle pouvait peut-être le déranger quelque peu ne lui effleura même pas l'esprit! Pour la chinoise, il était naturel de se rendre chez quelqu'un sans le prévenir. Si Ga Ram n'avait pas été chez lui, elle aurait même pu être capable de l'appeler avec son téléphone fixe pour qu'il se la ramène, pour plus de sureté, elle l'aurait menacé en sortant un petit « Je peux faire joujou avec tes tubes à essai si tu ne viens pas hihi ! ». Mais fort heureusement, aujourd'hui ça n'était pas le cas. Alors qu'elle lui demanda si elle était sexy, l'attente de la réponse la fit douter. Était-elle laide?

Ming Zhu haussa alors un sourcil lorsque Ga Ram s'approcha avec les lunettes. Seulement son étonnement disparut bien vite lorsqu'il lui défit sa coiffure, lui faisant pousser un petit cri de complainte. Elle se laissa faire par la suite, laissant son ami déposer les lunettes sur son joli minois et la contempler. Un joli rire perça ses lèvres, décidément, il la surprendra toujours. Elle lui offrit une jolie pose à la fois sexy et digne d'une revue de mode et lui fit un clin d'oeil. « Je devrais changer de voie alors ! Mais j’aurais peur de ce que tu pourrais faire en regardant mes photos mon beau ! » Elle lui rendit ses lunettes avant de tenter de remettre sa coiffure en place. « Yah! Tu m'as fait des noeuds!  » Lorsque le jeune homme se tourna vers elle, elle avança doucement pour l'enlacer par derrière, elle posa alors sa tête contre son épaule et soupira. « Je me sens comme une femme qui va bientôt avoir la trentaine. Je me sens vieille. Et toi chéri? Ça va fort bien j'espère? »

Quelque chose semblait le perturber et la demoiselle se demanda que cela pouvait-il bien être. Bien heureusement, elle eut rapidement la question. Elle resta coite quelques instants, réfléchissant à sa question. Elle n'avait pas eu tellement le plaisir de s'ennuyer, étant plutôt effrayée par la suite des évènements. A vrai dire, son boulot la fatiguait énormément. Les nouvelles recrues étaient dures à gérer, à certaines il leur fallait apprendre le coréen et bien d'autres langues. Il fallait faire attention à ses arrières et d'ailleurs elle se demandait pourquoi le grand manitou ne l'avait pas encore convoquée, après tout, on avait vu son visage. « C'est le calme avant la tempête je pense. Tao et Ryu doivent sûrement préparer quelque chose. Je trouve que c'est plutôt l'effervescence dans la ruche, on va pas tarder à recevoir une mission. » répondit-elle sans entrain aucun. « Je t'envie, le risque ne te fais pas peur. »

Sans plus attendre, Ming Zhu se dirige vers la porte pour la verrouiller. Là, au moins ils étaient tranquilles. Aucun des voisins du jeune homme n'était au courant de ce qu'il avait installé dans sa cave, et encore moins ce qu'il s'y tramait, et c'était bien mieux comme ça... Parce que bon, voir des bouteilles de substances inflammables, d'autres poudres noires, ou quelques substances explosives prêtes à l'usage ne serait assurément pas bon pour son matricule... Aussi bien auprès du propriétaire de l'immeuble, que de la police. Heureusement la chinoise était-elle l'une des rares personnes à savoir ce qu'il s'y trouvait.

Arrangeant la coiffure de son amie à sa façon, Ga Ram assure qu'elle était maintenant prête pour se reconvertir dans le mannequinat. La terroriste prend même une pose suggestive, ce qui extirpe au jeune homme un sourire, qui s'élargit quand il entend sa répartie. Feignant la surprise, il arque les sourcils et forme un « o » avec sa bouche. « Oops. J'ai du penser un petit peu trop fort. » admet-il, avant de rire doucement. S'apprêtant à s'asseoir, il entend son invitée improvisée râler à propos de nœuds dans ses cheveux. Il dépose les lunettes sur le plan de travail, où il récupère une paire de ciseaux. « Attends. Je vais te donner un coup de main. » Large sourire taquin, et sans plus tarder, il saisit une des longues mèches de son amie, dont il coupe l’extrémité. « Tu vois ? Problème résolu. Je fais le reste ? » demande t-il en ouvrant et fermant rapidement les ciseaux, dans le vide.

L'arme du crime remise à sa place, Ming Zhu enroule ses bras autour du torse du nord-Coréen, tout en déposant sa tête sur son épaule. Un soupir est lâché. Attentif, Ga Ram tourne un peu la tête en sa direction pour l'écouter. Hah, les femmes. Trente ans, et elle se sent déjà vieille ? Certes, il n'était pas bien placé pour parler, étant de huit ans son cadet. Mais tout de même. Le jeune homme remue la tête de gauche à droite, soupirant. Il saisit les mains de sa collègue, pour desserrer son étreinte, et se tourne vers elle. Observant d'un œil expert la coiffure de la terroriste, encore passablement ébouriffée, il vient arranger quelques mèches en désordre, tâchant de la rassurer. « Maah, je t'en prie. Tu entres dans la fleur de l'âge comme on dit, et tu as encore de belles années devant toi. » La crinière étant maintenant arrangée, il la regarde à nouveau dans les yeux et lui offre un sourire doux. Il se contente de hocher la tête à la question posée, et malgré tout préoccupé par ces paroles un peu sorties de nulle part, il demande ; « Quelque chose te préoccupe ? »

Le nord-Coréen prend place sur sa chaise, annonçant tout naturellement que les choses se tassaient quelques peu depuis le vingt septembre. Cette date avait été un véritable buzz médiatique et géo-politique. Ses supérieurs croyaient sûrement judicieux de laisser un peu d'eau couler sous les ponts avant de frapper à nouveau... Inutile de dire que Ga Ram attendait avec une impatience mal camouflée la réception de nouveaux ordres. Ming Zhu assure que ça ne serait sûrement qu'une question de temps, les chefs planifiant sûrement quelque chose. Néanmoins, elle ne semblait pas plus au courant que lui ne l'était... Mais ces simples dires suffisent à Ga Ram pour qu'il s'agite un peu sur sa chaise, tel un enfant. « J'ai hâte en tout cas. J'ai quelques petites merveilles à essayer. » avoue t-il avec un grand sourire, en observant le matériel étalé sur la plaque à coté de lui. Son regard revient à son amie quand elle prend à nouveau la parole. Il hausse un peu les épaules, mollement. Cette inconscience juvénile était innée chez lui, au même titre que son goût pour le risque. Pourtant, la peur n'était pas moins présente, loin de là. Ce sentiment d'appréhension était bel et bien présent chez le jeune homme, mais seulement sublimé en une surexcitation et un indéniable besoin d'adrénaline. De ce fait, il pondère un peu les paroles de Ming Zhu ; « Bien sûr que j'ai peur. » Heureusement qu'il le précisait. « Mais la peur, c'est justement qui stimule le plus. Tu penses pas ? » questionne t-il, curieux.

La chinoise claqua sa langue contre son palais, montrant alors un faux mécontentement dû aux propos de son ami nord-coréen. Il était amusant de discuter en compagnie de Ga Ram, le jeune homme avait toujours le bon mot pour faire rire ou bien même rassurer en cas de baisse de confiance. Elle lui sourit « Ah, même pas qu'il nie ce joli cancre... ». Elle râla alors ensuite, ses cheveux étaient emmêlés à cause des mains taquines du brun, ça l'agaçait. Lorsque celui-ci lui proposa son aide, elle releva son visage, quelque peu étonnée, se demandant comment pouvait-il faire à par peut-être en lui donnant une brosse à cheveux. Soudainement, ses yeux s'écarquillèrent en écoutant le son des ciseaux couper l'une de ses mèches de cheveux. Ming Zhu mit un temps avant de percuter réellement l'acte du terroriste, là, on pouvait vraiment l'appeler terroriste, il venait de commettre un crime énorme.  « Mon Dieu! Ga Ram qu'est-ce qui t'as pris espèce de.... Mes cheveux! Mes cheveux! Sais-tu à quel point les cheveux d'une femme sont importants! Tu mériterais que je te coupe un de tes bijoux de famille!» Elle lui frappa la main et lui lança un regard plein d'éclairs « Pas touche! »


Une fois contre Ga Ram, Ming Zhu s'était plainte du temps qui la rendait vieille. Bientôt trente ans, bientôt elle passerait une troisième dizaine, sans homme qui la couverait, sans famille, sans vie normale, à la botte d'une organisation terroriste qui n'hésiterait pas à l’éliminer au moindre faux pas. Mais bon, elle avait des gens auxquels s'attacher elle pensait, à Kérès alors elle leur resterait fidèle. La châtain fut étonnée de le voir se retourner et soupira d'aise en souriant lorsqu'il s'occupa - cette fois plus gentiment - de ses cheveux.  « Bientôt des rides vont apparaître et plus personne voudra de moi. » Elle rit légèrement et pencha la tête.  « Au pire si je trouve personne, je te kidnappe et te garde dans un donjon». Après cette petite blague, elle fit mine de rire machiavéliquement. La question du jeune homme la tendit quelque peu, elle baissa le regard, n'ayant pas vraiment envie de répondre, seulement, elle en avait un peu besoin.  « On a vu mon visage. J'ai tiré sur lui mais y a pas moyen de savoir s'il est mort ou vivant... »

En ayant un peu marre de se morfondre et d'embêter son ami avec toutes ses jérémiades, la demoiselle se leva et fit quelques pas par-ci par là en expliquant que la tempête allait sûrement bientôt déferler et que Ga Ram devait juste se montrer encore un peu patient. Sa jeunesse le rendait fougueux, ce qui amusait énormément la chinoise. D'ailleurs, lorsqu'il parla des ses petites " merveilles", Ming Zhu s'approcha de l'un des tubes à essai et le prit en main. Elle se tourna vers le jeune homme et tout sourire, elle commença à le remuer tout doucement.  « Ca va exploser si je continue? Et si je crache dedans? Et si je le fais tomber? Ou si je mets un de mes cheveux dedans? Hein? Dit! Dit! Dit sinon je remue encore plus!. » ajouta-t-elle en accélérant un peu plus ses mouvements. Les propos concernant la peur du jeune homme la rassurèrent quelque peu. Elle pencha la tête tout en souriant.  « Tu as raison, je vais prendre exemple sur toi! »

Les lèvres pincées, Ga Ram hausse les épaules ; heh. C'était Ming Zhu qui avait tendu le bâton pour se aire battre, à faire ces sous-entendus, non ? Il était fort à parier que le nord-Coréen n'aurait même pas eut de telles pensées si elle n'y avait pas fait allusion. Mais passons. L'irréparable n'était même pas faire ces aveux, mais plutôt offrir son aide à la Chinoise pour démêler ses cheveux. Bon, d'accord... Les méthodes de Ga Ram étaient sûrement un peu trop extrêmes en l’occurrence, et il s'attendait à ce que sa solution ne fasse pas suffrage chez sa collègue ; mais admettons, il aimait bien la faire sortir de ses gonds de temps à autres. Mais de là, ce qu'elle le menace de le priver de ses précieuses parties ? Le jeune homme repose sagement sa paire de ciseaux sur le plan de travail. Forcément, si on le prenait par les sentiments, il allait vite capituler. « Tu me regarderais me vider de mon sang pour une mèche de cheveux ? Ingrate. » répond-il en lâchant un soupir.

Ajustant les cheveux de la Chinoise, Ga Ram écoute patiemment ce que sa collège lui disait. Les rides, tout ça... Le jeune homme lui adresse un regard blasé en secouant la tête, signifiant en silence qu'elle racontait n'importe quoi, selon lui. Certes, il était bien plus jeune, et sûrement assez mal placé pour juger... Mais quand même, quoi ! Un sourire étire à nouveau ses lèvres quand Ming Zhu plaisante à son tour. « Cougar. » articule -t-il. « Ah ouais ? Si tu ne trouves personne ? Ben vas-y, dis que je suis une roue de secours, pendant que t'y es ! » s'outre t-il faussement en fronçant doucement les sourcils.

Néanmoins, il se fait bientôt plus sérieux quand un sujet sensible semble être abordé. Il s'interrompt dans son activité, pour regarder Ming Zhu dans les yeux. Celle-ci annonce gravement qu'elle s'était faite repérer par un ennemi, et il était impossible de savoir s'il était en vie. « Restes à couvert pour l'instant, alors. C'est qui ? Tu connais son nom ? » demande t-il. Maintenant qu'il avait une source d'information fiable dans la brigade antiterroriste, avoir des informations serait bien moins compliqué.

Ga Ram installé sur une chaise, Ming Zhu traînant dans la pièce à observer le plan de travail de ce laboratoire improvisé, ils parlent des événements survenus il y a quelques temps, et de leur retombée. Ga Ram devait sûrement passer pour un gamin impatient, mais... Bon sang, il avait vraiment hâte qu'il y ait à nouveau de l'action. Ming Zhu, elle semblait émettre plus de réserve à ce sujet. La force de l'âge, sûrement. Mais le fait qu'une personne du camp adverse ait put la repérer ne devait pas l'inspirer non plus. La terroriste s'approche du bureau, saisit un tube à essai qu'elle secoue doucement. Un air sadique redessine les traits du jeune homme, dont les lèvres s'étirent en un sourire amusé. « Si tu tiens vraiment à tes cheveux, attention. Trois... Deux... » C'était une plaisanterie. Heureusement, il n'y avait rien de trop sensible là-dedans. A l'exception prêt qu'il valait mieux éviter d'y jeter une allumette, quoi. Il se contente ensuite d'adresser un hochement de tête à la Chinoise, qui se rendait à l'évidence ; mieux valait voir les choses avec un peu de recul.

Elle pointa son index en l'air tout en se donnant un air de politicien lors d'un discours devant une foule d'adorateur. « Les cheveux, c'est la coeur de la femme! » N'importe quoi n'est-ce pas? Mais bon, c'est qu'elle y tenait énormément! Désormais, elle se tâtait à les couper puisqu'ils ne ressemblaient plus à rien, mais hors de question de dévoiler cette pensée au jeune homme de peur qu'il joue à l'apprenti coiffeur, non merci. « Oui, et je mangerai du popcorn en savourant le spectacle tien! »

Puis Ming Zhu fronça les sourcils lorsqu'elle vit Ga Ram secouer sa tête à ses dires. Ming Zhu ne disait jamais n'importe quoi! Jamais! Bientôt les rides, c'était la vérité. Et qui veut d'une femme ridée dans ce pays qui proposent tellement de belles jeunes filles dans la vingtaine? Oui, dans la tête de la chinoise, le monde est rempli de vieux pervers avide de jeunesse! D'ailleurs, dit comme ça, elle pouvait en faire partie, même si l'homme qu'elle aimait avait la même tranche d'âge, le reste des gens qu'elle fréquentait était bien plus jeune qu'elle. « J'assume », répondit-elle l'air rieur. Elle éclata de rire par la suite en constatant l'outragé qu'était le Nord-Coréen. « Tu me cours pas après non plus que je sache! Mais si tu veux je te kidnappe tout de suite! Mes appartements sont très beaux! Me faut une bonne.» plaisanta-t-elle.

L'heure de la rigolade passée, son coeur s'emplit de panique. Le regard perdu dans celui-ci de Ga Ram, la chinoise tenta tant bien que mal d'y trouver un point d'encrage pour ne pas se perdre dans son effroi.« Tao va me donner une mission, j'en suis certaine tu sais... Il va vouloir me tester... » Elle réfléchit un moment, penchant la tête, comme si cela l'aiderait à trouver plus vite. « J'ai son nom de code il me semble: gunslinger... c'est tout... »

Par la suite, pour se détendre un peu, la chinoise avait décidé de refaire un peu l'idiote en triturant un des tubes à essai de son ami. Il était mignon à sourire comme ça dis donc! « Je te croquerai bien là! Mais pas touche à mes pieds, sinon attends toi à ce que tout ton travail soit réduit à néant!» Elle dandina un peu son fessier en tirant la langue afin de le narguer un peu et en prit un deuxième tube qu'elle s'amusa à entrechoquer avec l'autre pour faire de la "musique". « Kampai! Kampai! »

Les cheveux, le cœur d'une femme ? Ben voyons ! Ga Ram adresse un regard à la jeune femme. Quoi que les lèvres étroitement closes, il faisait bien comprendre qu'il lui demandait si elle se fichait de lui. Il se doutait que c'était le cas. « Et nous, notre cerveau se situe précisément entre nos jambes, alors hein ! Enfin ça, c'est ce que disent les femmes. » réplique Ga Ram. Le cœur ou le cerveau... Dilemme difficile ! Sans rien ajouter, le jeune terroriste feint un air outré quand la Chinoise assure qu'elle profiterait du spectacle. Quelle amie ingrate, vraiment. Le ton reste à la plaisanterie quand la recruteuse assure que par dépit, elle pourrait toujours cloîtrer le jeune homme dans un donjon. Le concerné s'offusque faussement, taclant à son tour. Néanmoins, sa collègue n'en démord pas, avant d'ajouter que son domicile ne manquait pas de confort, et qu'elle avait justement besoin d'une bonne à tout faire. « Non, mais ça va pas ! » répond Ga Ram dans un premier temps, avant de se faire pensif durant quelques courts instants. « Enfin, ça dépend. J'aurai quoi en échange ? » Heureusement, il plaisantait. Mais là, c'était clairement le naturel qui revenait au galop ; l'intérêt, encore et toujours.

Le ton se fait plus sérieux. Ils en viennent à parler des péripéties vécues par la Chinoise, qui semble convaincue que leur supérieur lui donnerait une mission pour la mettre à l'épreuve. Ga Ram ne pouvait pas la contredire. Il y avait effectivement de grandes chances que les choses se déroulent ainsi. Après tout, il commençait à comprendre comment les choses se déroulaient, chez les terroristes. Néanmoins, il ne peut s'empêcher d'essayer de la rassurer ; « Je suis sûr que ça se passera bien. » Après avoir demandé des informations sur l'ennemi dont Ming Zhu semblait tant se soucier, cette dernière lui dévoile son nom de code. Songeur, une main levée au menton, le nord-Coréen poursuit ; « Gunslinger... Ça ne me dit rien. Il fait partie de la brigade ? Ou d'Arès ? » Après, c'était purement de la curiosité. Il savait qu'il ne pouvait rien faire... Et ça ne le dépitait pas, à dire vrai.

L'ambiance se détend quelques peu quand la Chinoise s'approche du plan de travail pour y récupérer un tube à essai. Sous le regard attentif du jeune homme, elle secoue un peu le récipient, demandant quels en seraient les effets si elle continuait. Rien, heureusement. En revanche, elle vient à en parler de... Ses pieds ? « Tes pieds ? » demande le jeune homme avec un air amusé, tout en surveillant sa vis-à-vis entrechoquer deux tubes à essai.

La chinoise pouffa de rire, les dires de Ga Ram, elle ne pouvait que les confirmer. Après tout, quelle femme irait dire à tout le monde que les hommes pensent réellement avec leur cerveau, le vrai, celui qui  est censé faire fonctionner tout le corps et juste pas celui qui se dresse en bas à la vue d'une petite culotte? « Ah ba tu vois! Si tu tiens à ton cerveau mon p'tit gars, tu laisses mon coeur tranquille! » Elle haussa les épaules, contente de son effet. Même si c'était pour rire, les réactions outrées de son amie la rendaient contente. Elle s'amusait bien à vrai dire. « Tss! Tu serais capable de faire la vaisselle ou nettoyer les toilettes si je te promettais quelque chose en retour? Tu changeras jamais mon beau! » La demoiselle s'en amusa et fit une pose légèrement sexy et femme fatale devant lui. « Tu veux quoi? Mon corps? De l'argent? La renommée? Je crois que des trois, seule la première option est envisageable, désolée! » La terroriste lui tira la langue et fit quelques pas pour se dégourdir.

Ming Zhu ne pouvait que remercier Ga Ram d'être aussi attentif avec elle, cela lui faisait du bien. Et même s'il ne pouvait rien faire pour elle, ses mots suffisaient à ce qu'elle se sente mieux. Elle réfléchit longuement à la question du jeune homme, penchant la tête, comme si cela lui donnait une meilleure consistance, un meilleur angle pour penser? Qui sait? « Je pense qu'un brigadier ne m'aurait pas louper, à moins qu'il soit nouveau. Non, pour moi c'était un Arès. »

Après avoir enquiquiner Ga Ram en secouant ses tubes à essaie, elle continua encore un peu avant qu'il ne lui pose une question quelques peu étrange. « Quoi mes pieds? » Elle se remémora alors ses précédentes paroles et fit les yeux ronds. « Oh merde je suis con! Je voulais dire cheveux! » Elle pouffa de rire mais seulement l'un des tubes à essai manqua de tomber. Elle sursauta et alla à toute vitesse les ranger. La moitié d'un des tubes avaient été vidé et elle s'en voulut sur le coup. La demoiselle se jeta alors sur Ga Ram pour le prendre dans ses bras et lui lança un regard de chien battu. « Pardon? »

Ga Ram secoue doucement la tête de gauche à droite, tout en lâchant un petit soupir. Malgré tout, il avait un peu tendu la bâton pour se faire battre, non ? Il y avait fort à parier que Ming Zhu n'aurait pas fait ce rapprochement si lui même n'y avait pas fait allusion. M'enfin, peu importait. Ils n'était pas toujours très matures dans leurs échanges, mais au moins, ça avait le mérite de les faire rire et de leur changer les idées. Bref.

La Chinoise semble carrément s'outrager quand le jeune homme lui demande s'il aurait quelque chose en échange de ses bons et loyaux service. Dieu merci, il plaisantait. Ga Ram avait beau courir après l'intérêt en toute circonstance, il n'était pas pour autant dénué d'amour propre. Pourtant, il ne peut s'empêcher de hausser les épaules, optant pour une moue innocente. Pourtant, contre toute attente de sa part, Ming Zhu se prête au jeu. Ce qu'il voulait en échange ? Il n'a pas même le temps de répondre que la terroriste lui propose d'elle même trois possibilités. Mais seule la première semblait possible, soit le paiement en nature. A nouveau, il hausse les sourcils, surpris. « Là, je pourrais limite croire que c'est toi qui me cours après. » taquine t-il. Quant à sa proposition, il fait néanmoins mine de s'y intéresser, observant sa vis-à-vis, pensif. « Hm, non. T'aurais pas des explosifs, plutôt ? Là, on pourra négocier. » propose t-il, faussement sérieux.

Interrogeant Ming Zhu sur l'adversaire qui lui faisait faire tant de mouron, Ga Ram apprend que ce dernier avait pour nom de code Gunslinger. Inconnu au bataillon, à priori. Un peu curieux néanmoins, il lui demande si elle avait s'il était à Arès, ou de la brigade antiterroriste. Bien qu'elle ne soit pas ferme sur son affirmation, la Chinoise annonce penser qu'il devait être de l'académie. Au cas contraire, il ne l'aurait sûrement pas rater. Le jeune homme acquiesce. « Un bleu. Je pense qu'il n'y a pas trop de quoi s'inquiéter. » tente t-il en guise de consolation.

Visiblement trop occupée à embêter Ga Ram, en secouant divers tubes à essai, la Chinoise ne relève pas même sa bourde. Surpris qu'elle en vienne soudainement à parler de ses pieds, le jeune homme interroge à ce sujet, surpris. Son interlocutrice se rattrape aux branches, rappelant qu'elle voulait parler de ses cheveux. Ga Ram laisse alors échapper un rire franc devant la bêtise de son amie, sans pour autant ajouter quoi que ce soit. Un instant d'inattention, au cours duquel il ne remarque pas le contenu du tube à essai rejoignant le sol. Pourtant, sitôt prend-il conscience de l'état des faits, Ming Zhu le prend à nouveau dans ses bras, avant de lui adresser un regard navré. Sourire amusé aux lèvres, le jeune homme dépose une pichenette sur le nez de la belle, avant d'ajouter ; « Pour le coup, tu as de la chance que ça ne soit pas tombé sur tes pieds, justement. » Ceci étant dit, il se bouge pour récupérer un chiffon usé et essuyer la substance au sol, avec précaution. Son attention revient ensuite à la terroriste ; « Tu veux continuer à mettre la zone ici ? Ou tu préfères qu'on monte à l'appartement, histoire que j'agisse en hôte respectable ? » demande t-il avec un sourire. Parce que ouais... Accueillir une invitée dans la cave, c'était moyen quand même, non ?

Hors Jeu:

Décidément, Ming Zhu se demandait parfois comment ces deux là pouvaient passer de sujets sérieux à sujets plus que puérils ensemble comme si de rien n'était. Mais c'est aussi pourquoi elle aimait discuter avec Ga Ram, il ne se prenait pas la tête, c'était appréciable en ce temps où tout le monde était tendu! D'ailleurs, Ga Ram devait être l'un des seuls qui s'éclatait en ce moment, à faire péter des bombes un peu partout! Ca faisait boom, ça faisait sursauter la demoiselle en général et ça rendait fier son ami. Après, s'il se sentait bien, la chinoise était heureuse pour lui! Elle rit à la déclaration du jeune homme et lui fit un clin d'oeil. « C'est peut-être pas faux, t'es mignon après tout! » Elle pencha la tête un instant, réfléchissant à la proposition du nord-coréen avant de répondre, l'air sérieux « Je suis chinoise, j'ai toujours des explosifs sur moi voyons! Le pays du feu d'artifice tss! » Ce qui était totalement faux, mais il se doutait bien que la demoiselle et les explosifs ça faisait dix mille mondes différents!

Par la suite, elle fut rassurée par les propos de son ami. S'il pensait qu'il n'y avait pas besoin de s'en faire autant, pourquoi ne suivrait-elle pas ses conseils? Après tout, Ga Ram était un homme assez serein et sûr de lui, alors la chinoise pouvait faire confiance en ses propos. « Tu as raison, je vais laisser passer pour le moment, sans doute qu'il ne m'arrivera rien. » Elle lui sourit avant de reprendre ses bêtises. Tellement dans ses rêves qu'elle en confondit ses cheveux et ses pieds! C'est du joli dis donc mais au moins elle avait zappé la question de cet arès! Après avoir jeté non-intentionnellement la moitié du contenu du tube à essai par terre, la demoiselle fut heureuse de voir que Ga Ram ne lui en voulait pas trop, même si sa pichenette lui faisait piquer son nez désormais. Elle regarda ses pieds, et souffla rassurée. Elle n'osa même pas imaginé ce qui aurait pu se passer si cela avait été le cas. Elle lui sourit lorsqu'il finit de nettoyer sa bêtise et lui proposa de monter. « Oh oui, laisse-moi mettre en désordre ton appartement, j'adorerai ça! » Elle lui tira la langue et commença alors à monter les escaliers pour rejoindre l'appartement, il y faisait meilleur d'ailleurs. Elle s'installa sur le canapé comme un pacha et lui sourit. « Miaou! »

hihi:

Mignon ? Soit. Il n'en fallait pas plus à Ga Ram pour que ce dernier sourit largement. Il s'essaye néanmoins à négocier. Pas que la proposition qu'elle lui faisait l'intéressait pas, hein ! Mais vu que le ton actuel était plus à la plaisanterie qu'autre chose, le jeune homme ne peut s'empêcher de chercher à parlementer, mais en terme d'explosifs. Forcément, la réponse que lui donne Ming Zhu ne peut que le ravir... La Chine, le pays des feux d'artifice. Ça, ça lui parlait. Son père lui en parlait souvent, et disait souvent que les marchandises qu'il utilisait dans son métier venait justement du pays en question. Un sourire continue à arquer ses lèvres alors qu'il pense à cette époque révolue... Hah, ça commençait à remonter, quand même.

Enfin, au moins elle semblait se résoudre au fait qu'elle ne devait pas se faire trop de soucis. Pour l'heure, elle n'avait pas eut de retour... Et si ce dénommé Gunslinger était effectivement étudiant à Arès, il y avait des chances pour qu'il ne soit qu'un simple soldat, et donc, une personne avec peu d’influence. Le nord-Coréen acquiesce vivement ; « Voilà ! Tu verras en temps voulu, mais pour l'heure, n'y pense pas. » C'était un coup à virer complètement parano...

Comme il pouvait s'y attendre, la proposition qu'il fait à la Chinoise de migrer dans son appartement fait suffrage... Vu qu'elle s'enjoue carrément de pouvoir mettre la zone dans le dit domicile. « Ben voyons... » dit Ga Ram en secouant la tête de gauche à droite, amusé. Après avoir abandonné sa blouse, il sortit en compagnie de la terroriste, prit garde de bien verrouiller la porte, grimpa les escaliers pour rejoindre l'appartement. Ming Zhu ne perd pas de temps pour s'étaler sans gêne sur le canapé... Il n'avait certes aucune traître idée de ce qu'ils allaient faire, il était sûr d'une chose. Le reste de l'après-midi n'allait pas être triste.