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 Don't forget the Devil inside ~ [Hideto] || Rating : -16/-18

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MessageSujet: Don't forget the Devil inside ~ [Hideto] || Rating : -16/-18   Don't forget the Devil inside ~ [Hideto] || Rating : -16/-18 EmptyLun Aoû 05 2013, 13:12



It's time to forget about the past to wash away what happened last hide behind an empty face. Don't ask too much, just say, 'Cause this is just a game !~


Du sang. Il y en avait partout. Ca suintait les murs, ça l'entourait, et jamais il ne s'était senti aussi bien. Dans ce monde rouge, il se sentait bien. Assez pour sourire, tandis qu'il avançait, les talons de ses bottes résonnant sombrement dans le couloir. Ce genre de missions était grisant. Nettoyer l'endroit. Rien que ça. A croire qu'on avait compris au dessus que la bête en lui s'activait. Doucement elle se réveillait et criait au sang. Elle criait à la violence, à la haine, à la colère et n'avait pas été repue depuis un certain temps. Jouer les hosts était charmant mais ça ne suffisait pas. Ca lassait même. C'était lassant de voir les même filles, de devoir répéter la même chose, de sourire lorsqu'on avait envie de détruire. C'était lassant d'être quelqu'un d'autre, lassant d'être sociale alors qu'il rêvait de voir ces filles mourir, mais c'était sa couverture. Il faisait avec tout simplement. Il serrait les dents, maquillait son visage d'un sourire, et continuait de vivre, raffermissant sa couverture, ce masque étrange qu'il portait depuis quelques années déjà. Yi Luan, l'host de ces dames, Yi Luan le gentleman. Il n'était ni gentleman, ni gentil d'ailleurs. En lui brûlait un feu déchirant et il n'était pas rare de retrouver dans la rubrique nécrologique deux ou trois œuvres de son cru qui le faisait sourire quand il lisait le journal le matin avant d'aller se coucher. Mais tout ça ne suffisait pas. Il avait besoin de bien plus des quelques missions qu'il recevait de Kères et bien plus qu'un ou deux coups de folie avant de se ranger à nouveau et de faire comme si de rien n'était. Parce que tout n'était rien, et qu'en lui la Bête continuait toujours de s'agiter. Il avait besoin du regard des gens, il avait besoin de voir cette panique dans leur pupille, de les voir paniquer, supplier … Bref plus que jamais il avait besoin de se sentir vivant, et la seule manière pour lui d'être vivant était de se voir dans le regard agonisant de ses victimes, juste avant qu'elles ne rendent leur dernier souffle. Comme maintenant. Oui, juste comme maintenant. Retirant avec une délicatesse certaine le couteau du corps de sa victime, la dernière d'une longue série, il fronça les sourcils légèrement intrigué. C'était encore vivant. C'était tenace même. Mais ça ne voulait pas lui donner ce qu'il voulait. Non ça n'allait pas.

Sourire vicieux il ne se retiendra pas et le gardien l'a compris. Il aurait pu survivre, il aurait pu s'en sortir, mais son aliénation à lui tenir tête lui sera fatale. Un coup, un deuxième, les gestes de Luan s'enchainèrent encore mieux qu'un ballet. Cette danse était féerique, gracieuse, millimétrée même. Oui on aurait pu dire précise. Psychédélique. Il s'acharnait vicieusement, il s'acharnait en écoutant les cris de sa victime, de son jouet. Jouet. Comme tous ceux d'avant. Jouets, comme tous ceux qui s'étaient trouvés sur son chemin, mais celui-ci était sans doute le plus intéressant tout en étant décevant. Trop décevant. Il attendait pourtant, avec la patience d'une personne compréhensive qu'il n'était pas. Entre deux coups il s'arrêtait et il attendait, patiemment ou presque. Il en était même arrivé à chantonner, avec du sang sur les mains et sur son visage, il chantonnait à présent comme si ce n'était pas perturbant. La scène était pourtant perturbante. Dérangeante même. Mais rien à faire il était d'humeur joueuse. Mieux valait ça que de l'avoir durant ses crises. Il chantonnait doucement mais une minute après c'était déjà le retour au drame. Drame dans lequel la douleur était alternée avec la personnalisation de sa colère. Et dans un nouveau hurlement de sa victime, il souriait, il souriait et tapait encore. Il tapait et l'écoutait bredouiller des mots informes sans queue ni tête. Voila que lui aussi devenait fou. Mais ça n'allait pas tout ça. Soupirant légèrement, il nettoya la lame de son poignard dans la chemise de l'homme avant de le ranger contre sa cuisse à l'aide d'une sangle qui maintenait le fourreau de l'arme. D'un geste rapide, il rattrapa l'homme par le cou, le plaquant contre le mur et gagnant un gémissement au passage. Tiens, ce n'était pas encore mort. Ca respirerait même en plus. Deux secousses plus tard ça geindrait même. Nouveau sourire. Non rictus. Il n'avait toujours pas entendu ce qu'il voulait entendre. Allez amour dis-moi tout. Allez mon cœur ce n'est que quelques plaies béantes. Il ne manquerait plus que du sel dessus. Dommage, il n'y avait pas de sel. Tant pis on trouvera autre chose. Délicatement il enleva le tissu qui le gênait avant d'ouvrir les striures qui parcouraient son jouet avec les doigts. Des hurlements s'échappèrent de sa bouche mais également le code qui permettait d'entrer dans la pièce. Voilà qui était mieux.

« Hideto … Il a dit le code. » chantonna l'assassin, regardant pour la première fois au dessus de son épaule depuis qu'ils étaient rentrés dans le complexe pharmaceutique et qu'ils avaient dédaignés les étages pour aller dans les sous-sols.

Parce que Yi Luan n'était pas seul. On ne pouvait décidemment pas lui confier une mission pareille seul. Ca aurait tourné au drame. Or ce que Kères voulait c'était des informations. Et pour avoir des informations il fallait questionner et malheureusement le jeune homme n'était pas très doué pour questionner. Le sang l'excitait facilement et il avait plutôt une tendance à tuer d'abord avant de poser ses questions. Pas très pratique avouons-le. Alors forcément dans cette mission en deux étapes qui consistait tout d'abord à nettoyer les lieux et ensuite à récupérer les informations, Luan n'était pas seul. On avait mis avec lui pas moins que Toriiwa Hideto, un tortionnaire plus que compétent et sans doute une des personnes que Luan appréciait le plus … Etrangement. Etonnement oui, parce qu'Hideto était le genre de personne qui appréciait Luan. Comment le faisait-il ? Comment cela se faisait-il ? Il n'en savait rien, une chose était sûre, son compagnon d'infortune dans le terrorisme n'avait pas peur de lui et n'avait jamais fuis. Il n'avait pas fuis quand Luan avait menacé de le dépecé, il n'avait pas fuis quand les doigts pâles du jeune homme s'était refermé sur sa gorge, la névrose obscurcissant ses yeux. Il n'avait pas fuis non. Il était resté là faisant face au démon. Et si Yi Luan avait fasciné Hideto, Hideto avait intrigué Yi Luan. Et peu à peu des liens s'étaient tissés entre eux. Il avait été d'abord question de manière. La torture d'Hideto dépassant le bon sens du Chinois au point qu'il lâche un commentaire absent. Il ne s'attendait pas que le jeune homme lui réponde, ou même qui lui propose de lui montrer son art, et bien sur Luan s'était exécuté. Les cris avaient résonné longtemps dans cette salle et au son de ces hurlements, tel un concerto malsain, leur rapprochement avait eu lieu. Alors oui, quitte à être accompagné en "mission" ce qu'il n'appréciait guère, autant que ça soit Hideto. Oui cela valait mieux. Kères n'aurait pas aimé perdre "encore" une de leurs recrues à cause de la névrose du Hongkongais.

Lâchant l'homme qui glissa contre le mur, son poignard au niveau de la gorge, d'un geste absent, il tapa le code sur le boitier qui ouvrait la porte les séparant de leur cible. A l'intérieur du laboratoire qui était quand même sacrément protégé, il y avait un scientifique qui intéressait particulièrement l'organisation terroriste. Une question d'énergie renouvelable ou quelque chose du genre. Déjà à l'époque où il avait été recruté, il n'y avait porté aucune importance, aujourd'hui encore ça ne changeait pas. Mais puis-ce que Kères lui avait permis de se défouler sur l'équipe de sécurité du laboratoire, il n'allait pas faire la fine bouche, et allait tenter de finir la mission sans trop d'incident. Le massacre du garde de la porte en était un en y repensant. Il n'aurait normalement pas du le lacérer, mais il ne voulait pas donner le code. Soupirant, il poussa la porte de son pied, laissant son camarade rentrer en premier pour qu'il puisse commencer sa mission. Comme c'était prévu, il n'y avait plus qu'un scientifique dans la pièce, celui qui les intéressait et il semblait assez effrayé. Sans doute à cause de la tenue du chinois. S'avançant vers les lavabos, il commença tranquillement à se nettoyer le visage aussi bien que les mains, soupirant face à l'état de sa chemise. Heureusement qu'elle était déjà d'un rouge bordeaux. Heureusement hein. S'appuyant contre le mur, une fois rendu un peu plus présentable, il pencha la tête sur le côté curieux de savoir quelle méthode allait utiliser Hideto aujourd'hui. Parce qu'après Yi Luan avait toujours eu la curiosité d'un animal, et tel un chat il aimait observer la façon de faire d'Hideto. C'était intriguant. Intriguant de voir comment il se démenait pour toujours obtenir les réponses qu'il voulait.

« Dis … Tu vas faire quoi ? » demanda simplement Luan, d'une voix assez enfantine. De plus il n'utilisait jamais de formules de phrase trop compliquées, ayant encore du mal même après plus de sept ans dans le pays à parler correctement le Coréen. De plus son accent n'avait toujours pas disparu, rendant ses mots chantant. Mignon … Enfin si on arrivait à le trouver mignon … Ce qui n'était pas souvent le cas de tous hélas …


Dernière édition par Sung Yi Luan le Ven Aoû 09 2013, 09:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Don't forget the Devil inside ~ [Hideto] || Rating : -16/-18   Don't forget the Devil inside ~ [Hideto] || Rating : -16/-18 EmptyVen Aoû 09 2013, 00:14


Un décor des plus ordinaires suffisait à mettre en scène une pièce digne des plus grands chefs-d’œuvre. Entre quatre murs aux peintures fades et morcelées par les griffes du temps, il lui avait semblé que son partenaire souhaitât y apposer l’une de ses fameuses signatures. Sans bouger d’un pouce, Hideto admirait le sang d’un malchanceux se répandre au sol, tel un serpent qui rampait maladroitement. Les façades aux couleurs criardes  prirent une teinte plus vive, plus écarlate. Le jeune homme aurait pu rougir de la même manière s’il n’avait pas été aussi concentré sur l’objectif de leur mission. Ce n’était pas la tâche en elle-même qui rendait plus sérieux les traits de son visage, loin de là. La seule chose qui le préoccupait demeurait ce compte à rebours qui défilait au même rythme que les coups de poignard qu’on infligeait à la victime. Il savait que peu de temps lui restait avant que la mission ne tournât au drame. Pourtant, Hideto restait immobile. Peut-être était-il en proie à une profonde flemmardise qui l’empêchait d’intervenir et d’écourter le massacre. Heureusement que cet homme était endurant. Un autre plus faible se serait déjà endormi dans les bras de la Mort. Bien que l’expression de son visage demeurât inchangée, Hideto n’en retenait pas moins son souffle. Il allait le tuer, c’était inévitable. Tellement de sang avait coulé que le sol ressemblait désormais à une marre funèbre. Et en attendant, le gardien ne s’était toujours pas exprimé, hormis quelques onomatopées ou bruitages résultant d’une souffrance physique atroce. En spectateur attentif et captivé par tant de suspens, le tortionnaire se tenait raide comme un piquet, tapis dans un coin sombre. Le rôle qu’il jouait en tant que témoin d’une scène n’avait rien d’amusant. En fait, il y avait comme une similitude entre le gardien et lui : tous deux avaient la charge de surveiller une entité. Alors que la victime était en train de faillir à sa tâche, Hideto se demanda s’il allait réussir la sienne. C’était comme si, en plus de sa mission confiée par le Kères, une autre y était dissimulée. Et son deuxième objectif consistait à maîtriser une bombe une fois qu’elle aurait explosé.

La bombe en question ? Et bien non, elle n’était ni nucléaire, ni bactériologique ou même chimique. Il s’agissait en réalité d’une bombe humaine. C’était avec cette fabuleuse arme qu’on avait ordonné à Hideto d’exécuter la mission. Aussi redoutable qu’une arme de destruction massive, on aurait pu lui donner un nom composé de numéros ou de chiffres en majuscules, mais non. Cette petite merveille se nommait en fait Sung Yi Luan, un homme aussi instable et dangereux que des milliers d’explosifs. Alors que ce dernier enchaînait les coups, l’esprit d’Hideto s‘était permis un petit voyage rétrospectif où la rencontre des deux terroristes représentait le thème principal. Il avait fallu d’une simple remarque pour tout déclencher, une petite critique sur les façons de faire du coréen qui avait éveillé sa curiosité. Il invita ensuite le chinois à lui montrer ce dont il était capable, puis il fut fasciné par son être tout entier. Si au début, leur relation avait trouvé ses fondations au cœur des conseils que s’échangeaient les deux hommes –que ce soit Hideto pour calmer Yi Luan, ou ce dernier expliquant ses méthodes de torture au coréen–, elle s’était développée en un lien plus complexe. Aujourd’hui encore, le tortionnaire ne pouvait définir la nature de leur amitié, mais une chose était sûre : il avait besoin de la présence du Chérubin et il s‘était juré de ne jamais fuir face à ses crises. Peu importe ce que lui coûtait sa relation avec le chinois, Hideto n’avait peur de rien, pas même que son ami se retournât contre lui.

Doux retour à la réalité. La voix de Yi Luan avait amorti sa chute du monde des souvenirs. Hideto lui adressa un sourire satisfait mêlé à une once de soulagement. Il ignorait pourquoi son âme s’était égarée en pleine mission, sachant qu’il craignait que l’assassin ne tuât le gardien avant qu’il n’eût donné le code. Mais c’était de l’histoire ancienne à présent, et le chinois ne tarda pas à en finir avec sa victime. Toujours immobile, il contempla Yi Luan entrer le code de ses doigts tachés de sang et entreprit d’avancer lorsqu’il l’invita à passer devant lui. Arrivé en face de l‘assassin, Hideto jeta un bref coup d’œil sur son visage, juste histoire de voir si son humeur pouvait se lire sur ses traits. Pas grand-chose. Ou même rien. Le jeune coréen n’était pas en mesure de déchiffrer un être aussi imprévisible que lui. Il finit donc par entrer dans la pièce où les attendait –si on pouvait le dire– leur principale cible. Pendant que Yi Luan se débarbouillait, le tortionnaire se tenait dos contre un mur, les bras croisés et le regard dénué de vie. Sa réelle mission allait bientôt commencer, aussi il réfléchissait à une belle manière de rendre la situation plus exaltante. Quelques idées lui chatouillaient déjà le ventre rien qu’à voir la peur que se lisait sur le visage du scientifique. Ah oui… Il y avait une raison pour le torturer. Il fallait que cet homme leur donne les codes des salles où ils stockaient leurs machines assurant l’énergie hydroélectrique, ainsi que les lieux où ils s’approvisionnaient en matériel, dans le but d’envahir le réseau. Ainsi, les membres du Kères pourraient fabriquer leur propre énergie et priver une grosse entreprise de la leur. Ayant un bon nombre de firmes consacrées aux énergies renouvelables dans le pays, leur travail était loin d’être accompli. Mais ce n’était qu’une question de temps, car en ce moment même, d’autres terroristes s’étaient infiltrés dans un de ces laboratoires. La voix du chinois retentit une nouvelle fois. C’était à lui de jouer désormais. « Donne-moi juste un instant. », déclara-t-il en quittant la pièce. Quelques secondes plus tard, Hideto revint, le corps du gardien complètement dépecé dans ses bras. Il l’allongea sur une table qui se tenait au milieu de la pièce et juste en face du scientifique. Ce dernier tremblait de tous ses membres, il n’osait sans doute pas imaginer quelles atrocités l’attendaient. Hideto s’empara d’une chaise disposée non loin du meuble, déshabilla la victime et la força à s’asseoir. Il déchira ensuite un morceau de sa blouse et lui banda les yeux avec. À présent, le malheureux se tenait assis, nu comme un ver, en face d’un bureau où on avait déposé un cadavre dont le sang demeurerait son unique linceul.

Le coréen se tenait contre le bureau et contemplait le scientifique. C’était trop blanc, trop clair, trop pur. Ça manquait de couleurs… Des couleurs macabres qui égayeraient le teint fade de cette chair qu’il allait souiller. Il sortit un poignard qu’il avait coincé dans ses boots et l’enfonça avec frénésie dans le corps du gardien, dans l’abdomen. Mais son geste ne s’arrêtait pas là. Il découpa l’intégralité du ventre avec la délicatesse d’un enfant lorsqu’il voulait à tout prix éviter de couper de travers. Puis, il immergea sa main libre dans le cadavre et en retira des morceaux d’intestins qui pendouillaient comme de la charcuterie. Il se retourna vers le scientifique et enroula l’organe autour de son cou. L’homme trembla de plus belle, à croire qu’il était en proie à une crise d’épilepsie. Hideto lança un sourire qui n’annonçait rien de bon. Il fouilla une nouvelle fois dans le corps et piocha un organe au hasard. Le foie ? Un rein ? Il n’avait pas vraiment regardé l’endroit où il l’avait pris, puis il n’était pas très doué en anatomie. Mais tout ça n’avait pas d’importance. Le tortionnaire s’empara d’une des mains du scientifique et y déposa la pièce visqueuse et pestilentielle. La victime sursauta en même temps qu’elle poussa un petit cri de stupeur. « Si tu le lâches, c’est dans ta bouche que je le mettrai. Mais j’ai besoin que tu parles. » À ces mots, il trancha le pouce de l’autre main, afin de le priver de tout geste à titre défensif. S’il tentait de s’enfuir, il en paierait les conséquences. Alors que la cible hurlait de douleur, le coréen lui demanda les codes des fameuses salles. Décidément, tout n’était qu’une question de chiffres. Hélas pour la victime, ses tremblements et la douleur étaient tels qu’ils la pétrifiaient. Ses dents qui claquaient ne s’ouvraient pas assez pour laisser les mots s’échapper. C’était tant mieux, s’il ne parlait pas tout de suite. La partie serait plus longue. Cependant, Hideto en avait marre de ce claquement de dents, il avait l’impression qu’on lui grignotait les tympans. Il plongea alors deux de ses doigts couverts de sang gluant dans sa bouche, afin de stopper le bruit. Ici, c’était lui le tortionnaire. Un hurlement retentit. Était-ce le sang de son ami qui lui faisait cet effet ? Le scientifique cracha cette substance pourpre qu’il ne voulait avaler pour rien au monde. Le coréen écarquilla les yeux : du sang mêlé à de la salive coulait le long de sa gorge.

« Espèce de… ». Sans en dire pus, il le gifla. L’organe que la victime tenait dans sa main tomba au sol et le bandeau qui lui barrait la vue se défit. Hideto n’appréciait guère qu’on lui crache dessus. Qui aimerait un tel geste, de toute manière ? Pris d’un excès de colère, il empoigna les courts cheveux de l’homme et l’éclata dans le ventre complètement ouvert du gardien mort. Un peu de sang gicla et quelques bouts d’organes s’écrabouillèrent sous le choc. Le scientifique se décida enfin à se débattre, mais ce n’était pas ce vulgaire acte qui allait agacer le terroriste. Ce dernier le poussa violemment sur la chaise qui s’engagea aussitôt dans une chute frénétique. En attendant, ça hurlait de partout, on entendait que ça, les cris et les appels à l’aide qui faisaient écho dans la pièce. Le coréen aurait pu se délecter de cette affreuse symphonie, mais c’était sans compter l’affront que cette ordure lui avait fait. Tiens, l’organe qui reposait auparavant dans sa main demeurait à présent sur le carrelage. Hideto le prit, soupira et se dirigea vers la victime avant de l’agiter d’un air totalement malsain. Sans crier gare, il fourra violemment l’organe dans sa bouche. Quelques dents se brisèrent au passage, mais là n’était pas l’intérêt de son acte. « La ferme ! », aboya-t-il. Soudainement, il lui sembla que sa proie avait l’air d’un petit animal tout mignon que l’on martyrisait avec délectation. La peur et la souffrance qui se lisaient sur son visage le fit éclater de rire. Ce spectacle était si risible ! Aucune fierté, aucune dignité ne s’émanaient de cette petite souris dont les couinements retentissaient. Sauf que là, la petite souris avait la gueule pleine, ce qui était encore plus drôle. Alors qu’elle tremblait de tout son corps et qu’elle suffoquait, Hideto s’agenouilla vers elle. « Tu vas parler maintenant, mais ce serait honteux de le faire la bouche pleine, tu n'crois pas? » Et pour réduire le nombre de possibilités, le terroriste lui coupa la main encore pourvue de son pouce. Pour ce qui était de l’autre, il l’épargna juste pour savourer cet instant où il essaierait avec peine de retirer l’organe de son bec. Son cri fut malheureusement étouffé par ce morceau visqueux qu’il ne voulait décidément pas avaler. Ayant retrouvé sa bonne humeur, le coréen chantonna : « Alors, qu’est-ce que t’attends ? C’est tellement gluant ce genre de truc que ça s’bouffe comme une huître ! » Un peu agacé par le temps qu’il prenait, il décida d’accélérer le processus en lui pinçant le nez. « Allez, cul sec ! » Le scientifique s'exécuta finalement. Miracle ou simple résignation? Cette fois-ci, ni hurlement, ni gémissement ne se firent entendre. En tendant l’oreille, Hideto pouvait écouter la douce mélodie que provoquaient les sanglots. Il se releva et s’étira. Le scientifique ne semblait toujours pas en mesure de lui répondre. À croire que les membres de ce satané labo avaient été formés pour développer leur endurance face à la douleur. C’était absurde, mais la mission commençait à s’éterniser. Hideto ignorait à quel nombre en était le compte à rebours… Il jeta un œil derrière lui et contempla l’assassin.

« Tu dois bien t’ennuyer toi. Tu veux prendre part à la partie ? La seule condition est de ne tuer aucun participant... Avant que le jeu ne se termine, du moins. »

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MessageSujet: Re: Don't forget the Devil inside ~ [Hideto] || Rating : -16/-18   Don't forget the Devil inside ~ [Hideto] || Rating : -16/-18 EmptySam Aoû 10 2013, 23:32


Alors qu'il était en train de se débarbouiller, prenant soin de nettoyer sa peau avec une lenteur presque malsaine, le sourire tordu que lui renvoyait le miroir au dessus du lavabo ne cachait rien de l'amusement palpable de Yi Luan. Il était tout bonnement excité. Le sang qui avait coulé le long de ses mains l'avait enivré, et rien que le fait de fermer les yeux un instant, le faisait sourire d'extasie. Car il suffisait qu'il ferme les yeux un instant pour se rappeler. Pour se souvenir des couloirs rougeoyants, des corps qui les parsemaient, ou encore du rouge sombre mais malgré tout tape à l'œil qui avait remplacé le gris terne des murs. Il en avait mis partout et pas seulement sur lui. Le gardien de la porte ayant été sans aucun doute le summum de sa fibre artistique. Le sang avait éclaboussé les murs aussi bien que ses vêtements, sans parler des cris avaient résonnés divinement à ses oreilles. Mais tout ça était fini à présent. C'était navrant. Oui navrant. Il voulait encore s'enivrer de cette jouissance macabre, il voulait encore plonger ses doigts dans la poitrine d'un homme et sentir la frayeur affoler le cœur de l'être à qui il l'arracherait sans pitié. Mais il n'avait pas eu le temps pour cela. Il fallait faire le ménage, tracer le chemin pour Hideto, et il l'avait fait. Avec un plaisir certain, mais il avait obéi aux ordres, il n'avait pas cédé à ses pulsions, et même le gardien n'avait été qu'un avant goût de ce qu'il pouvait faire, de ce qu'il aurait voulu faire. Mais c'était terminé. Le rideau était retombé devant son visage et ce n'était plus à son tour d'être sur le devant de la scène. Hideto avait aussi son boulot à faire. Et aussi énervant que cela pouvait-être de ne pas avoir l'attention des gens, il était curieux de la suite à venir. Hideto était toujours imaginatif. Il torturait aussi bien physiquement que mentalement, même si ses manières étaient différentes de celle de Luan. Luan était névrosé après tout. C'était instinctif chez lui, ce qui le rendait unique ... Unique.

« Donne-moi juste un instant. » Relevant la tête, il lui adressa juste un léger sourire qui disparut aussi vite de son visage qu'il n'était apparu. Normalement Yi Luan n'attendait pas. Jamais. Il n'avait que trop donné son temps aux autres, mais pour son camarade il était bien capable de faire un effort ... Parce que le garçon ne lui faisait jamais perdre son temps. Jamais. Il savait toujours comment l'occuper d'une manière ou d'une autre que ce soit à l'aide de commentaires lancés dans l'air, ou tout simplement en exerçant son art. Parce que dans le fond, aussi bien Hideto que lui était des artistes. Il refaisait les hommes à leur manière, montrant au Monde la face horrible que l'être humain avait réellement et qu'Il tentait de cacher derrière un masque. Ce fut donc, un sourcil haussé, les manches de sa chemise remontée sur ses bras, qu'il observa le jeune homme revenir avec son dernier cadavre. Utiliser son œuvre pour effrayer sa proie ? Pourquoi pas ? C'était tellement plus amusant de jouer avec des souris effrayées. C'était tellement plus drôle de les voir tenter de fuir de toutes leurs forces. Beaucoup plus amusant que les personnes stoïques, ou celle qui attendait la mort. Ca c'était juste énervant. Les personnes qui limite lui ouvraient les bras, prêtes à mourir étaient énervantes ... Et encore le mot était faible. Horripilante peut-être ? Va savoir, en tout cas, il ne les aimait pas. Et heureusement ou pas, le scientifique semblait faire partie de la catégorie de souris effrayées. Le deuxième sourcil de Luan ne tarda pas à s'élever à son tour, donnant un air poliment étonné au Chinois, tandis qu'il observait Hideto déshabiller sa victime et l'attaché nu et privé de sa vue. Pourquoi pas. Il n'aurait jamais eu l'idée de faire cela, mais si son compagnon d'infortune le faisait c'est qu'il y avait une raison non ? Chaque séance de torture avait son programme qu'il soit défini à l'avance ou non. L'instinct y avait après tout également une grande place, il suffisait de regarder Yi Luan qui agissait comme un animal, sa raison primant moins que son instinct. Tout se jouait à l'instinct, à l'envie, et il semblait que finalement chez son ami, si on pouvait l'appeler ainsi, c'était pareil. Tout était une question d'envie, et sur le moment, il semblait qu'Hideto avait envie de s'amuser.

Se laissant glisser au sol silencieusement, il rapprocha ses genoux de sa poitrine, les bloquant à l'aide de ses bras, avant de poser sa tête dessus. De là où il était, il avait une bien meilleur vue. Il pouvait voir sans problème les tremblements du scientifique, le sourire d'Hideto, ou encore le cadavre s'ouvrir telle une fleur sous la lame du Coréen.  Puis bien vite tout s'enchaina, la torture commença et Luan n'en rata pas une miette. Il ne rata rien de l'amusement d'Hideto, de sa façon de faire, de jouer avec les morts. Entre le foie, ou le rein qu'il avait mis dans la main de l'homme, et le pouce qu'il lui avait coupé pour le rendre plus alerte, il n'avait rien loupé. Un sourire léger était même apparu sur ses lèvres quand la symphonie des hurlements avait retentie dans la pièce. Mais le sourire se fana bien vite quand la victime refusa tout bonnement de parler, et quand elle se permit même de cracher sur Hideto. Erreur. Grossière erreur. Mais ce qui le dérangea le plus c'est de voir à nouveau ce regard affolé mais déterminé. Non ! Heureusement, Hideto se chargea à nouveau de sa victime, lui plongeant littéralement la tête dans les entrailles du cadavre. Charmant. Non véritablement, il n'avait pas la même façon de jouer avec ses proies. Hideto inspirait littéralement et véritablement la terreur. Il ne semblait pas avoir de limite dans la barbarie, sans parler du fait que tout pouvait servir ... Luan à contrario n'ajoutait que peu souvent des éléments extérieurs à la torture. Il aimait surtout les brusquer mentalement parlant, les voir réaliser qu'il n'y avait pas de fuite possible, et peu à peu les amener à la folie. En soi une subtilité étrange qui allait étrangement de pair avec sa violence. Il y eut à nouveau des hurlements, il y eut également le silence. C'est sûr qu'avec un organe dans la bouche il était difficile de parler. Le coréen était tout bonnement en train de se venger vicieusement. Parce que forcément pour parler le scientifique aller devoir manger l'organe ... Du cannibalisme, rien que ça. Vraiment c'était encore une fois imaginatif de la part d'Hideto.

« Tu dois bien t’ennuyer toi. Tu veux prendre part à la partie ? » Relevant la tête de ses bras, il dégagea en plus une de ses mèches légèrement poisseuse qui lui entravait la vue. Jouer ? Vraiment ? Il lui proposait de prendre part à son amusement ? « La seule condition est de ne tuer aucun participant... Avant que le jeu ne se termine, du moins. » Ne tuer personne ... Ce n'est pas comme s'il y avait plusieurs personnes dans la pièce à tuer à part le scientifique ... Il n'y avait plus que le scientifique et Hideto avait raison sur un point. Il commençait à s'ennuyer. L'adrénaline qui courrait dans son sang ne s'était toujours pas tarie. Le monstre en lui rugissant toujours plus ou moins fort et à nouveau son regard avait croisé celui du scientifique. Ce regard qui le jugeait. Ce regard qui se permettait de le juger lui sous prétexte qu'il était supérieur. Non. Grognant légèrement, il se remit sur pied avec sa grâce habituelle avant de marcher vers le scientifique d'un pas lent et mesuré sur une rythmique régulière. Il n'aimait vraiment pas ses yeux. Il ne les aimait absolument pas. Passant à côté de Hideto sans vraiment faire attention à lui, un rictus étrange apparut sur ses lèvres, et dans sa tête tout sembla disparaître. Il n'y avait plus de missions, plus de Kères ou encore d'Hideto, il n'y avait que cet homme au regard détestable, cet homme qui le jugeait comme tous les autres. Il n'en n'avait pas le droit. Non. D'un geste rapide, il plaça sa main sur la gorge de l'homme le forçant à se relever, et le forçant également à croiser son regard. Voilà. Maintenant est-ce qu'il serait encore capable de le juger ? Est-ce que son regard serait encore capable de lui donner toute cette haine, toute cette rancœur qui lui remuait les entrailles ?

« Tu sais l'effet que ça fait d'être vidé de ses entrailles, vivant ? Non parce que tu vas le savoir très vite. » Sans le savoir le Hongkongais s'était remis à parler sa langue natale, sa voix prenant des accents chantant bien plus prononcés que lorsqu'il parlait en Coréen. Souriant de manière bien plus franche, et bien plus psychotique également, il sortit son poignard d'un geste habile, tandis qu'il plaquait l'homme contre le mur. Puis dans le silence mortel de la pièce, la lame ripa contre le mur dans un bruit crissant, tandis qu'il reprenait en Coréen, certain d'être compris. « Avant, il faut occuper de ses yeux. » La phrase n'était pas correcte, il s'en doutait, mais le principal était que le message était passé.

Il ne voulait plus voir ce regard. Il ne voulait plus voir derrière cette peur apparente, cette détermination écœurante. Ca lui donnait envie de vomir. Ca lui donnait également envie de briser un peu plus l'homme en face de lui. D'un geste sûr, il planta son poignard dans l'épaule gauche du scientifique, se délectant du bruit des os qui se cassèrent sous la force de son geste, de même que les geignements qui sortirent de la gorge de l'homme. Son sourire semblant s'agrandir encore plus si c'était possible, dans sa main droite apparut bien vite le couteau d'Hideto. Va savoir quand il lui avait pris. Sans doute au moment où il était passé à côté de lui. Avec cette nouvelle lame en main, il réitéra son action, clouant l'homme quelques centimètres au dessus du sol, par les épaules, il se recula quelques peu pour admirer son œuvre. Pas mal. Oui pas mal, mais toujours pas suffisant. L'homme voyait toujours. Il avait toujours son regard dérangeant, ce regard qui commençait à le rendre un peu plus névrosé. Il fallait qu'il s'en débarrasse, il fallait qu'il le lui enlève. Farfouillant ses poches méthodiquement, il laissa échapper un petit rire en sortant de celle-ci un paquet de cigarette de même qu'un briquet. Luan n'était pas du genre à fumer, ou alors très peu. Il aimait juste le feu, et la fumée ... Dans une moindre mesure ça arrivait à le calmer quand il avait la patience d'en allumer une ... Mais là, ce n'était pas pour lui qu'il en allumait une non ... C'était pour la chère souris. Il fallait tuer ses yeux, enterrer son regard, et quoi de mieux que de lui immoler la rétine ? D'un geste simple, il alluma le cylindre entre ses doigts, avant de se rapprocher de sa victime d'un pas extrêmement et vicieusement lent. Vicieux oui. Il l'était sans aucun problème, et si on se souvenait assez facilement de ses coups, il ne fallait pas oublier sa névrose. Le scientifique ne l'oublierait en tout cas, pas avec les cris qu'il poussa quand Yi Luan lui brûla les yeux à l'aide de sa cigarette, observant satisfait l'homme se débattre vainement. Mais malgré tout, ça n'allait toujours pas.

Il lui en fallait plus.
Bien plus, beaucoup plus que ça
Pour calmer la Bête rugissante en lui.
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