Je suis un simple fils de paysan. J'ai vu le jour il y a un peu plus de 35 ans, dans un village misérable, dans une zone montagneuse, à proximité de la frontière chinoise. Et pour le nord-coréen que j'étais, la chine me semblait aussi lointaine que la lune...
Je suis né et j'ai grandi à l'époque des grandes famines. J'ai appris beaucoup plus tard qu'elles avaient fait des millions de morts… De cette période, je me souviens d’avoir vu des êtres humains manger l’écorce des arbres ou déterrer les chiens crevés de la rage pour les manger. Je me souviens aussi de mon père vendant son propre sang pour que notre famille survive.
Beaucoup d'enfants de ma génération sont morts ou furent lourdement handicapés par les manques alimentaires. Mais ce ne fut pas mon cas. Sans doute parce que la nature est injuste, en me faisant cadeau d'une santé de fer et d'un corps solide. Quand je me vois aujourd’hui, j’admets avoir eu de la chance, sans vraiment l’avoir méritée. Mais le mérite n’a rien à voir la dedans, je sais depuis longtemps que les ordures survivent plus facilement que les faibles.
Ma vie a basculé une première fois pour mes 14 ans. J’avais une sœur de 12 ans, si jolie malgré notre misère… hélas… une défiance mentale avait bloqué son esprit à 5 ans. Quand je regarde en arrière, je sais que je l'aimais. Son innocence m'a fait croire un instant que les anges existaient. C'est pourquoi lui faire du mal était la dernière des choses à faire. Il y avait des jeunes faisant des virées dans la région. C'était des fils de notables et donc intouchables. Ils ont enlevé ma sœur sur le chemin de l'école. Après plusieurs jours de recherches, j'ai retrouvé son cadavre dans un fossé. Mon père m'a alors enfermé, car il a eut peur de moi... Mais rien ne m'aurait empêché de les retrouver. Et quand ce fut fait, je leur dit avant leur mort, qu'il ne resterait d'eux que leurs dents.
Après cela, je n'ai pas cherché à fuir. Et l'on m'a conduit devant le gouverneur de la province. Les familles de notables réclamaient ma tête, mais le gouverneur a bien rit. Mon absence de peur et ma cruauté l'ont fasciné. Ainsi, au lieu d'être exécuté ou incarcéré dans un camps, j'ai été engagé dans l'armée. Et après un laps de temps de formation, je me suis retrouvé dans une unité restreinte d'individus spécialisés dans toutes les formes d'infiltration et d'élimination. Et j’avoue avoir été assez doué dans ces jeux là pendant un certain nombre d'années. Je suis alors devenu officier à 25 ans et chef de cet Escadron de la Mort à 27 ans.
J'ai vécu ces années comme un animal, sans souci, sans état d'ame et cela aurait encore pu durer. Et je crois avoir tué tué jusqu'à ce jour tout ce qui est possible de tuer pour un humain... homme, femme, enfants... tout ce qui rampe ou ou marche sur cette terre peut être une proie.
Alors, pourquoi la machine s'est-elle enrayée ce jour-là?

Il s'agissait de l'élimination d'une famille dont le père était un dissident. Rien que de plus banal... Cet homme savait ce qu'il faisait en mettant ainsi sa famille en danger. L'opération se déroula comme prévu. Le mari et l'épouse moururent presque en même temps. Et tout se grippa dans ma tête quand j'ai trouvé leur fille de 16 ans cachée dans l'armoire de sa chambre. Aujourd'hui encore je ne sais pas pourquoi je n'ai pas tiré. Sans doute que son regard d'animal effrayé m'a rappelé au mauvais moment celui d'une fillette que j'adorais... Je n'ai pas pu prendre sa vie. Tout mon corps refusait d’obéir à ce qui avait toujours été naturel pour moi. Et en l'épargnant, je savais parfaitement ce qui allait suivre.
Je ne pouvais laisser vivre ceux de mon unité présents sur les lieux. Ils n'étaient que 3. Cela semblait plus que nécessaire pour neutraliser une famille. Mais parfaitement suicidaire pour m'attaquer de front. Ils sont morts sans comprendre.

Je savais que je venais de me couper toutes possibilités de retour et que ceux de mon unité chasseraient désormais ma tête sans répit. Alors, sans une explication, j'ai entrainé l'adolescente. Je savais qu'avant le levé du jour nous allions devoir traverser la frontière la mieux gardée du monde....

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Au matin, j'ai découvert la Corée du sud. Et j'aurais bien rit la veille si l'on m'avait que le lendemain je rendrais mes armes sans combattre à un officier ennemi. J'ai regardé la toute jeune fille être entrainée. Je me suis surpris à me demander si je la reverrais. Mais cela aurait été peu probable, surtout pour sa sécurité.
A partir de ce jour, je fus placé sur hautes surveillance. Je pense que les autorités devaient me trouver bien encombrant. Et je devais les convaincre que je pourrais leur être utile. Car je n'avais aucun désir d'être livré à mes "frères" d'hier.

Depuis quelques mois, je suis en quelque sorte en "observation" dans la Brigade Antiterroriste. On a besoin de mes connaissances, que je distille quand je le veux bien... mais je suis constamment sous contrôle. Personne ne fait confiance, mais ce n'est pas grave... je n'aurais pas confiance non plus face à un type comme moi. Car la seule garantie de ma "fidélité" est que je suis condamné à mort par les miens.

Le caractère de ton personnage.
Que dire? Et bien, commençons par le plus évident
C'est un homme incontestablement courageux et guerrier. Il aime le combat, le rapport de force autant physique que mentale. Sa carrure solide comme ses larges mains évoquant celles d'un boucher et sa manière naturellement silencieuse de se déplacer... tout en lui évoque un tigre chasse. Il peut difficilement passer pour un homme inoffensif. Autant demander à un tigre de passer pour un chat de salon...
Il a l'instinct du prédateur. Il sait s’arrêter quand il le doit, attaquer quand il le faut. Il ne fait rien sans y avoir réfléchi. Mais si l’impensable se produit, il va jusqu'au bout, quel qu’en soit les conséquences. On peut donc dire, qu'il est déterminé

Est-il cruel?... C'est certain. Il l'est comme les fauves le sont quand ils jouent avec leurs proies avant de les dévorer. Le spectacle de la souffrance le laisse indifférent

Mais il lui est arrivé à de rares occasions d'être protecteur. Et cela réveille toujours en lui sa part d'ombres la plus sanglante. L’objet de sa protection n'a rien à craindre de lui, par contre, ceux qui auraient la folie de le menacer risqueraient littéralement leurs têtes

Est-il un leader ou un suiveur?
Il peut être les deux. Sa capacité d'analyses et de décisions en font un redoutable chef d'équipes et d'opérations dangereuses. Mais il peut obéir, tant il respecte son chef... Dans le cas contraire, il n’obéira jamais, même avec le canon d'une arme sur sa nuque.

Peut-on lui faire confiance?
Oui et ... non.
Il est fidèle si il y trouve un intérêt. On pourra des lors se reposer sur lui. Mais si pour diverses raisons il n'a lui-même plus confiance, plus de respect ou si il se sent trahit, il faudra des cet instant être capable de prendre des décisions plus vite que lui. Et ce n'est pas gagné...

Il cherche le secret pour arrêter de fumer...

Quand au reste, il sait qu'il ne faut jamais rien avouer!