« Tu ouvres ce journal, je te défonce~ ! »

06 juillet 2002.
Cher journal,
Maman m’a encore crié dessus aujourd’hui, tout ça parce que je ne veux pas mettre la nouvelle robe qu’elle m’a achetée. Mais ce n’est pas de faute. Elle est moche et puis je n’aime pas ça les robes. En plus, à chaque fois que j’en porte une, je me fais encore crier dessus parce que je ne ferme pas les jambes. Ce n’est pas juste… Grand frère, il n’a même pas à en porter lui… La chance... Pour en revenir à maman, elle menaçait d’appeler papa si je ne la portais pas. J’en ai marre, c’est toujours comme ça…
Ah ! Grand frère m’appelle pour venir jouer avec lui ! J’y vais bye !

03 décembre 2003.
Cher journal,
J’ai passé le pire anniversaire de ma vie… Papa n’a fait que m’engueuler… J’en ai ras-le-bol moi. J’ai rien fait de mal en plus… Bon, d’accord, j’ai mal réagi quand j’ai vu le cadeau qu’un ami m’a offert. Mais ce n’était pas volontaire… Et puis quelle idée de m’offrir une Barbie… Une Barbie quoi… Je vais lui en offrir une pour son anniversaire, on va voir s’il est heureux. Après, on a joué à la guerre, c’était drôle… Jusqu’au moment où un abrutit c’est mis à pleurer parce que je suis « trop violente ». Non, mais c’est n’importe quoi. Donc voilà, pour une fois que papa est à la maison, bah il a juste été méchant avec moi… Je lui en veux beaucoup…

22 Mars 2007.
Cher journal,
Je n’en peux plus, le collège c’est juste horrible. Finalement, l’école primaire me manque. Qu’est-ce qu’on s’ennuie en cours. En plus j’ai encore eu une mauvaise note. J’entends déjà papa me crier dessus… Heureusement, qu’il n’est pas souvent à la maison… « Monsieur le colonel !» A plus important à faire que de s’occuper de ses enfants… Enfin bref.
Ah ! Sinon, hors sujet mais qu’importe. Je me suis coupé les cheveux. Oui moi-même. Maman n’a pas encore vu. Je sens qu’elle va péter une durite… ça va être drôle. Grand frère lui, m’a déjà fait la morale.
On m’appelle pour passer à table, j’y vais, à tout !

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On s’est bien pris la tête avec maman à propos de mes cheveux. C’est ma tête, j’ai encore le droit de faire ce que je veux dedans. Ok, ce n’est pas super bien couper. Forcément, je ne suis pas coiffeuse mais tout de même, il n’y a pas de quoi s’énerver comme ça. Bon, ouais, je savais qu’elle allait réagir ainsi. M’enfin bon… Bref, je passais juste pour écrire ça, je vais dormir.
Bonne nuit.

12 Mai 2010.
Cher journal,
Papa va me passer un de ses savons… Je vais m’en prendre plein, plein, plein la tête. Ce matin, je me suis battue avec une fille de ma classe sur le parking du lycée puis je me suis barrée s’en rien dire à personne. Mais, elle m’a bien cherché aussi la poufiasse… Puis, les cours me fatiguent, j’en ai marre d’aller au lycée. Je m’ennuie. Puis ce n’est pas comme si j’avais souvent de mauvaises notes quoi… D’accord, j’ai pas mal de mauvaise mais chut ! On s’en fiche. C’est volontaire… Ou pas… Mais bref j’ai dit !
Bon, je vais me réfugier dans la chambre de grand frère avant d’avoir des problèmes.

25 novembre 2012.
Cher journal,
Aujourd’hui encore, j’ai séché les cours. Je pensais avoir un moment de répit une fois à la maison. Tu parles. Papa était là et grand frère aussi. C’était… Bizarre ?... Bref, Je n’avais qu’une envie, faire demi-tour. Malheureusement, le patriarche m’avait repéré. Alors, tu vois, je me suis tranquillement installé au côté de mon frère, l’air de rien. Je m’attendais tout de même à me faire engueuler. Je flippais intérieurement. Puis là… Rien, pas un mot. Un gros blanc c’est installé dans la pièce. Il nous a tendu, un léger sourire aux lèvres, une enveloppe. Je l’ai ouverte presque tremblante. Ce qu’il y avait dedans ? Une invitation à rejoindre Arès une école militaire. Moi !? Dans une école militaire !? Autant vous dire que lorsque j’ai su ça, j’ai fait la gueule. Mon père par contre, il était fier de lui. Bien sûr, il était derrière tout ça et je n’avais pas le choix. « Grâce » à ses nombreux contacte, il a réussi à faire en sorte que mon frère et moi-même intégrions cette académie. De plus, celle-ci normalement réservé aux hommes, je vais devoir me faire passer pour un certain Nam Ki Suk. Rien que ça ! Non mais je vous jure ! Seule une minorité du personnel est au courant de ma véritable identité… Mais attention hein ! Il a fait ça pour mon bien… Y paraît… « J’ai besoin de gagner en maturité » et pour lui, pour y arriver, rien de mieux que l’armée.

20 septembre 2013.
Cher journal,
Ça va presque faire un an que je n’ai rien écrit ici. Aujourd’hui, une annonce officielle a été faite comme quoi nous sommes en guerre. C’est assez… Terrifiant ?... Quoi qu’il en soit, si au début, il a été dur pour moi d’intégrer Arès, je suis maintenant fière d’en faire partie. Cet endroit me plaît beaucoup. J’ai toujours autant de mal avec ses histoires de hiérarchie. Mais… Il en faut bien une.

Ki Suk. C’est un sacré caractère. Un sale caractère. Beaucoup diront que l’on lui trouve plus de défaut que de qualité. Peut-être parce que c’est le cas… Mais ne soyons pas mauvaise langue. Voilà un petit portrait pour que vous en ayez une petite image du personnage.

Ki Suk déteste que l’on lui donne des ordres. C’est lui qui regarde les gens de hauts et non pas le contraire. Il déteste avoir tort et à toujours raisons, du moins il en est persuadé, enfin… il cherche à s’en persuader. Il ne supporte pas qu'on le contredise, quand il parle on se tait et on acquiesce. Lorsque "monsieur" n’est pas en position de force, il nous fait un gros caca nerveux ne supportant pas ça. Eh oui, parce que le jeune homme est du genre capricieux quand il veut quelque chose, il finit toujours par l’avoir, et quand il a une idée en tête, ce n’est même pas la peine d’espérer de lui enlever. Il est têtu comme une mule et vous crache dessus comme un lama quand on le cherche. Il est intelligent, il sait quand il ferait mieux de se taire, mais se montrer docile n’a jamais été son fort. Plutôt grand gueule et franc, quand quelque chose ne lui plaît pas, il le fait savoir, plus ou moins calmement, de manière plus ou moins impulsive. Pas qu’il soit colérique, non, non mais… Si, en fait, si, il est colérique. Colérique et impatiente. M’enfin, ce jeune homme n’a pas que des défauts, faut pas exagérer, il en a certes beaucoup mais pas uniquement.  Si vous êtes proche de lui, il sera toujours là pour vous. Bon, il faut le dire, c’est clairement une bille pour réconforter les gens, n’empêche, il restera tout même à vos côtés, pour vous écouter geindre. Ou bien, il n’hésitera pas à se fourrer, lui-même, dans un pétrin pas possible pour vous venir en aide. Cela, même si, auparavant, vous lui avez clairement fait comprendre que vous n’étiez pas d’accord pour qu’il agisse ainsi. Il faut savoir qu’il déteste voir quelqu’un souffrir, et qu’il a un grand sens de la justice, même si lui-même en martyrise certains. Puis lorsqu’il n’est pas sur les nerfs pour une raison quelconques, ça reste quelqu’un d’adorable. Un vraie ‘nours en peluche tant qu’on ne le contrarie pas. 

Nam Ki Suk se nomme en réalité Lee Mi Ok, et il s'agit non pas d'un homme mais d'une femme. Suite à son comportement déplorable, son père a usé de ses contacts à fin qu'elle intègre l'établissement militaire qu'est d'Arès.