Les phares de la voiture sont  allumé, la radio grésille, pendant que je me fume une cigarette. C'est l'été, les fenêtres sont ouvertes, la plus part des gens ont déjà ressortit les shorts et les débardeurs. Les filles n'hésitent plus à montrer leur longues jambes qu'elles ont gardé blanche durant tout l'hiver. Un homme passe et monte à l'arrière. J'écrase ma cigarette, ferme la portière et met le moteur en route.
"Je vous dépose où ?"
Quelques mots. Il me répond sa destination, me la jetant comme une vulgaire chaussette sale. Je soupire et m'engage sur la voie.
Nous sommes comme des fantômes dans la ville. C'est à peine si on nous voit, parfois même on oublie notre présence. On se contente juste de nous parler par nécessité. Mais finalement, ce n'est pas plus mal, ainsi l'on peut voir l'envers du décors et découvrir mille et une histoire. Hier encore j'ai conduit une star qui se caché pour sortir, une autre fois j'ai eu un jeune couple qui semblait bien pressé de rejoindre leur chambre, pas plus tard qu'une heure, j'avais un homme d'affaire qui était visiblement en plein débat avec un client. On peut voir de tout, mais surtout, on est finalement au courant de tout.
Ce métier ce n'est pas le luxe, mais même s'il peut parfois être pénible, il est sympa. C'est comme lire plusieurs nouvelles : chaque clients apportent sont lot d'histoire et d'information. Alors oui ça paye pas mine et ça rapporte pas des masses, mais c'est le boulot le moins chiant que j'ai trouvé. Puis ça aide à arrondir les fins de mois. Il m'arrive d'obtenir des informations qui peuvent ravir certaines personnes, en échange bien sûr je demande rétribution.
Mon appartement, c'est pas vraiment le luxe non plus, malgré tout j'ai eau chaude et chauffage ainsi que l'électricité. Je me dis qu'au moins je suis pas sous les ponts à me les gelé en hiver comme certain. J'ai connu cette misère et je suis bien ravis d'en être sortie. Vivre et travailler à la capitale, c'est pas aussi simple que ce que l'on croit. On se dit qu'il y a plus de boulot ici, pourtant c'est partout pareille. À l'époque je regrettais d'avoir quitté ma campagne et maintenant encore. Pourquoi je ne rentre pas ? Parce que je me suis habitué à cette vie de misère. Je me vois plus être choyé par mes parents, ni vivre dans le luxe. Le strict minimum avec quelques extras, c'est largement suffisant.
Comment j'en suis arrivé là ? Un gosse de gamin, comme pour beaucoup d'autre. Je voulais faire ma star alors j'ai quitté le plus vite possible le foyer pour rejoindre la capitale, la où mon rêve pourrait se réaliser. Guitare sur le dos, je suis arrivé plein de volonté et d'espoir. J'ai d'abord joué dans la rue, louant un petit studio et travaillant comme serveur dans un fast-food le soir. Bref j'étais un jeune campagnard qui découvrait la vie citadine. À force de persévéré, j'ai fini par obtenir un petit job comme musicien dans un bar. J'étais heureux et j'en ai fait mon métier. Mais le bar à fait faillite et ma femme m'a alors quitté. C'est vrai qu'entre temps je m'étais marié. C'était quatre ans après être arrivé, je devais avoir 28 ans quand c'est arrivé. Plus de femme, plus de job, j'ai très vite épuisé mes économie pour me retrouver à la rue.
Ce n'était pas une mauvaise expérience, juste une période difficile, particulièrement l'hiver lorsque le vent souffle et que la pluie tombe.

Le caractère de ton personnage.
Décris son tempérament. Ses qualités et ses défauts. Ses réactions face aux ordres. Si c'est un leader, un meneur ou bien un suiveur. Tu peux aussi parler de son physique car parfois il influe sur l'attitude.

Les secrets de ton personnage