♦ S’étirant le bras droit, puis le bras gauche. Faisant craquer sa nuque pour la détendre un peu. Mee Yon était entrain de se préparer pour l’entrainement qui allait suivre. N’aimant pas particulièrement les activités en groupe, elle comptait montrer rapidement à l’instructeur qu’elle était déjà parfaitement échauffé et qu’elle pouvait aller s’entraîner de son côté. Certain prendrait sa tendance à commencer en avance pour un zèle excessif, alors que ce n’était qu’un moyen de se débarrasser de tout ce monde qui l’enquiquinait. L’académicienne leva les yeux au ciel, le soleil était plutôt brillant ce qui lui fit cligner des yeux, pourtant, le vent était frais, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Quand elle baissa le regard, elle vit une silhouette s’approcher d’elle. Sachant très bien qu’il s’agissait de sa très chère ennemie Da Hye, elle ne prit même pas la peine de toujours le visage dans sa direction.

Un petit rire méprisant s’échappa de ses lèvres lorsque sa supérieur pris la parole. « Sous votre respect sergent… ». Elle avait craché ces mots, comme si c’était la chose la plus désagréable qu’elle avait dire. « Même si je passais trois jour sans dormir, je serai toujours plus performante que vous. ». A présent elle lui faisait face, la regardant avec un air hautain et méprisant. D’ailleurs, dans le cas de Mee Yon, le vouvoiement n’avait rien de respecté, bien au contraire. Elle ne faisait que se moquer d’elle, c’était plus une sorte d’insulte. Prenant une gorgée de sa bouteille d’eau, Yonnie regardait sa camarade en rigolant. « Tu devrais te ménager ! Tant de zèle de ta part n’est pas utile… ». Elle s’arrêta un instant, rigolant comme si elle s’apprêtait à raconter la meilleure des blagues. « Ce n’est pas comme si un jour tu pouvais espérer m’arriver à la cheville. ». Elle avait repris le tutoiement pour la provoquer. La jeune femme croyait en les paroles qu’elle venait de prononcer, même si, elle ne pouvait pas le nier, Dae Hye était une concurrente sérieuse qu’elle ne pouvait pas sous-estimer.

♦ « Tu ne comprendras jamais rien à mon art ! Tu es bien trop limité pour ça ! ». La colère avait montée d’un seul coup, Mee Yon n’aimait pas que l’on se permette de critiquer, ce qu’elle appelait son art. Tuer était un art. Et, elle n’arrivait pas à comprendre en quoi, mettre une balle dans la tête de quelqu’un était mieux que le poison. Ça gâchait la magie du moment. A quoi bon tuer quelqu’un, si c’était pour lui donner une mort rapide ? Yonnie, elle aimait voir souffrir sa victime, elle aimait assister à des morts lentes et douloureuses. « Les armes à feux ont été inventé pour des gens comme toi, qui n’ont pas le courage de prendre des risque et, qui préfère se cacher derrière un flingue. ». Le regard que jetait la jeune femme à sa supérieure était plein d’arrogance et de défi. Les deux jeunes femmes ne faisaient que se renvoyer provocation sur provocation, ce sera à qui portera le premier coup. Parce que, oui, elles en viendront aux mains d’une manière ou d’une autre.

Mee Yon se mis à rire quand Da Hye reprit la parole. Elle donnait l’impression de ce réconforté quant à sa supériorité grâce à son grade plus élevé. « Ahh, tu oses te sentir supérieur tout ça parce que tu as un an de plus donc un grade à peine plus élevé. ». Yonnie fixait la jeune femme rousse comme si elle était la personne la plus pathétique qu’elle connaissait. « Ce n’est pas parce que ton rang est supérieur au miens, que tes capacités le sont ! Loin de là ! ». Elle était entrain de sous-entendre que son grade, n’était qu’une chose bien inutile puisque ça ne reflétait en rien les capacités de Da Hye qui était, incontestablement, inférieur aux siennes.

L’ambiance était de plus en plus tendue. D’ailleurs, Mee Yon s’apprêtait à répliquer quand elle vit sa camarade fixer quelqu’un. Curieuse, la jeune caporal se retourna pour voir…Je Hun ? Les deux étaient entrain de se sourire. Cette fois-ci, il n’était plus question de contrôler sa colère. « Tu regardes qui comme ça ? ». Elle s’arrêta pour se calmer et ne pas se mettre à crier. « Tu regardes Je Hun ? ». On pouvait sentir la colère dans sa voix. « C’est lui que tu regardais ? ». L’impatience la gagnait, puis elle finit par se mettre à crier. « Répond moi !! ».

♦   La conversation prenant un tournant amusant pour Mee Yon. Da Hye venait-elle de la traiter de psychopathe ? Elle porta la main devant sa bouche pour retenir un fou rire qui la gagnait. Le sergent n’avait pas totalement tort, mais l’entendre dire c’était tout de même drôle. « On pourrait débattre pendant à savoir ce qui est mieux entre les armes et le poison…Surtout que je ne changerai pas d’avis ! Les armes, ça tâche et ça laisse des traces. Alors que le poison est indétectable. ». Son regard se faisait plus arrogant que jamais. Pour elle, il n’y avait pas meilleur arme qu’une seringue de poison. « Et, sais-tu pourquoi on préfère me garder dans ce centre, plutôt que me mettre avec la mauvaise herbe comme tu le dit si bien ? ». Elle s’arrêta pour laisser Da Hye réfléchir un peu, même si elle n’attendait pas vraiment de réponse. « C’est parce que si je faisais partie de l’autre camp, vous n’auriez aucune chance de mettre la main sur moi. ». Le Caporal Moon ne s’est jamais caché pour dire qu’elle était venue ici par défaut et, qu’elle aurait très pu rejoindre l’opposition. « Les grades m’importe peu, tout ce que je veux, c’est ne plus être dirigé par des gens comme toi ! ». La délicatesse n’a jamais été le genre de Mee Yon, surtout lorsqu’elle parle avec quelqu’un qu’elle déteste.

Un rire gras s’échappa de la gorge de la jeune femme. « Si, il m’appartient ! ». Je Hun appartenait à Mee Yon et, personne n’avait le droit de s’interposer. Mais, elle se rendit compte que ce qu’elle venait de dire pouvait être mal interprété, elle reprit la parole. « Ne va pas t’imaginer des trucs ! Je n’ai aucune ambition amoureuse pour lui. ». L’idée que quelqu’un puisse penser qu’elle aimait Je Hun lui donnait envie de vomir. Tout ce qu’elle voulait, s’était pouvoir se venger de ce qu’il lui a fait. « On se connait depuis longtemps et, il à une dette à rembourser. ». Instinctivement, elle tourna sa tête en direction du jeune homme en question et lança un regard menaçant. « Il me le paiera. ». murmura-t-elle.

♦   Mee Yon était amusée par la situation. Elle voyait bien que Da Hye commençait à perdre patience, ce qui ne faisait que la rendre de plus en plus heureuse. Alors qu’elle, restait totalement calme, elle pouvait sentir que sa camarade avait envie de la frapper. Ce qu’elle ne fera pas, car elle risquait surement une sanction. Surtout qu’il y avait de nombreux témoin et, pour ceux qui n’entendaient rien, le comportement de Mee Yon n’avait rien de provocant. Bien au contraire, la comparaison de sa supérieure la fit même rire. Et, elle ne manqua pas de faire remarquer pourquoi on préférait la garder dans ce centre. « Comme si t’aurais la moindre chance de m’avoir si je me retrouvais à l’extérieur ! ». Yonnie à grandit dans les rues, elle en connait les moindres recoins et, si elle décidait vraiment de rejoindre l’autre camp, il serait bien difficile de mettre la main sur elle.

Un sourire étira les lèvres de l’académicienne, elle fixait le sergent, attendant qu’elle ait fini de parler pour répliquer. « Ne t’en fais pas pour moi, je monterais en grade ! Et, si je n’y arrive pas et bien…Je n’aurais qu’à me débarrasser des gens comme toi. ». Mee Yon n’avait pas l’intention de tuer Da Hye ni qui que ce soit d’autre de ce genre, mais, elle voulait juste voir la tête qu’allait faire sa camarade. C’était juste un jeu pour la tester.

En voyant Da Hye regarder Je Hun, Mee Yon avait commencé par s’énerver, mais en voyant la réaction de sa compatriote, elle se ressaisit et se mis à rire. « Tu es tombée amoureuse de lui ? ». Elle avait dit ça, comme si c’était une chose impensable. « Tsss…Je te l’ai dit, ne te méprend pas ! Les seuls sentiments que j’ai envers lui sont de la haine et du dégoût ! ». Elle n’aimait pas dévoiler ses pensées, mais elle n’avait pas le choix. Il était préférable de rectifier les choses.

« Ben alors, frappes-moi ! Qu’est-ce que tu attends ? ». Da Hye avait levé la main, dans le but de la frapper, mais le coup se faisait attendre. Mee Yon était déçu, elle espérait avoir une bonne raison de la frapper à son tour, mais, elle ne pouvait pas donner le premier coup. « Tu as peur ? Pourquoi tu ne me frappes pas ? ». Elle la regardait avec mépris. « Tsss…Tu meurs d’envie de me gifler mais t’as trop peur pour le faire ! »